Avec Ré, Oléron et l’île d’Aix en ligne de mire à l’horizon, le vieux port de La Rochelle est vaillamment défendu par la tour Saint Nicolas et par celle de la chaîne qui protégeait jadis la ville toute de pierre blanche des tentations invasives de nos voisins grands bretons.
Depuis longtemps, la cité est passée en mode "doux" pour ses transports et cet effort se poursuit encore avec la piétonisation totale du centre ancien, ce qui génère actuellement quelques travaux pour bouter les autos hors les murs.
- Les tours Saint Nicolas et de la chaîne protègent La Rochelle. DR JMC
Prendre un pot - du cidre ou un Pineau des Charentes - sur les terrasses en rêvant à la course au large est un must partagé par les (trop nombreux) visiteurs estivaux. C’est la rançon du succès qui ne doit cependant pas empêcher le vacancier de godiller à la découverte des alentours de la ville.
Par exemple en mettant le cap au sud, en laissant derrière soi le pertuis d’Antioche et la Côte Sauvage, on débarque d’abord à Saint Palais-sur-Mer, charmante station proprette et distinguée, puis à Royan. D’un mal en faire un bien : rasée pendant la guerre, cette ville atlantique a fait partie avec Dunkerque, Toulon, Le Havre, Saint-Dié et Calais des cités classées "laboratoire d’urbanisme et d’architecture moderne". De grandes avenues calmes bordées de bâtiments élégants ouvrent sur les "conches", nom local pour les immenses plages de sable fin.
Et le bol d’air est garanti !
Jean-Michel Chevalier