Premières Assises de la transition écologique : "il est temps d’agir"


Economie


16 juillet 2021

Succès pour ce 1er RVOUS de la CCI le 8 juillet et tourné vers l’action.

La Chambre de commerce et d’industrie (CCI) Nice Côte d’Azur est à l’initiative de ce premier rendez-vous, organisé au Stade Allianz Riviera le 8 juillet et tourné vers l’action.

L’heure n’est plus aux discours

Les élus locaux et les représentants du monde économique qui ont participé aux premières Assises azuréennes de la transition écologique (AATE) partageaient tous cet avis. "On est réellement dans le rouge. Chirac disait ‘La maison brûle et on tourne la tête’, il n’avait pas tort. Il est temps d’agir", a affirmé Françoise Bruneteaux, adjointe au maire de Cannes chargée de l’environnement et du développement durable, des aménagements de la lutte contre les inondations, de la transition énergétique, du plan climat, des espaces naturels et de la protection de la Méditerranée. Elle a également rappelé que beaucoup de temps avait été perdu depuis la création du Giec (Groupe d’expert intergouvernemental sur l’évolution du climat) en 1988 et du premier sommet pour la Terre, organisé à Rio, en 1992. "Il faut des solutions innovantes mais il faut aussi voir comment on peut transformer cela en actions concrètes. C’est compliqué et cela peut être long. Mais pour les procédures plus longues, on n’a plus le temps".

Obligation morale

De gauche à droite : Jean-Pierre Savarino, Françoise Bruneteaux, Louis Nègre, et Bernard
Kleynhoff. Pour eux pas de doute : il faut s’emparer de la question de la transition écologique. DR S.G

"Ici, c’est le monde économique qui dit ‘il faut y aller’. On se retrouve, les pouvoirs publics et le monde économique, pour discuter et évoquer ce qu’est la transition écologique, celle dans laquelle nous devons entrer. Nous avons une obligation technique, économique, financière mais surtout morale. Qu’allons-nous laisser à nos enfants ? L’objectif, c’est la décarbonation. Il n’est pas discutable, il n’est pas discuté", a relevé Louis Nègre, maire de Cagnes-sur-Mer et président délégué de la Métropole Nice Côte d’Azur. "On n’a pas le choix. On n’en est plus au stade de nous demander notre avis, maintenant il faut y aller", a confirmé Bernard Kleynhoff, président de la Commission économie, industrie, innovation, nouvelles technologies et numérique pour la région Sud. "Sur un budget qui tourne autour de 2,5 milliards d’euros, plus de 30% est à destination des démarches environnementales", a-t-il souligné. En ouverture, le président de la CCI, Jean-Pierre Savarino, a rappelé le contexte récent : "Les derniers éléments d’actualité comme les chaleurs extrêmes au Canada, les glissements de terrain au Japon ou la fuite du dernier rapport du Giec nous montrent l’urgence d’une transition énergétique massive et globale, à tous les niveaux". L’objectif de ces premières AATE est de faire connaître les actions et les dispositifs existants et de mettre en relation les différents acteurs de la transition écologique.

À Grasse en 2022

La salle de conférence de l’Allianz Riviera était bien remplie pour cette première édition. DR S.G

"Ces Assises sont l’occasion de vous mettre en réseau, de partager, de saisir des opportunités et de progresser ensemble vers une société plus décarbonée et locale", a écrit dans un message Yves Le Trionnaire, directeur régional de l’Ademe en Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui n’avait pu être présent à Nice. "Ce qui constitue également un des objectifs de l’Ademe en région, qui vous accompagne vers la transition énergétique. Cette ambition est renforcée cette année par le plan de Relance, à travers notamment les appels à projets hydrogène et décarbonation". Les AATE ont été organisées dans le cadre du projet Pays-Ecogétiques, qui bénéficie du financement du Fonds européen de développement régional Interreg Alcotra. "La CCI vous propose d’agréger les dynamiques de transition sur le territoire et c’est dans cet objectif qu’elle a créé ces premières Assises azuréennes de la transition énergétique", a expliqué Jean-Pierre Savarino. Selon une étude menée par l’Observatoire économique Sirius-CCI, le premier besoin exprimé par les entreprises de l’économie verte concerne l’aide financière, principalement en raison des pertes d’activité subies en 2020. Toujours selon l’Observatoire Sirius, l’économie verte dans les Alpes-Maritimes est constituée de 956 éco-entreprises, qui emploient 8 300 salariés et réalisent un chiffre d’affaires global de 1,6 milliard d’euros. Le lieu des deuxièmes AATE est déjà connu. Elles seront organisées à Grasse en 2022.

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Sébastien Guiné