L’année dernière, les organisateurs avaient finalement dû renoncer à cet événement de rentrée en raison de la recrudescence des cas de Covid-19 dans le département. "Cette année, le pass sanitaire nous a permis de maintenir l’opération. On a limité à 350 personnes, on a dû refuser un peu de monde", a expliqué à la presse le président de l’UPE06 Philippe Renaudi, évidemment ravi que de nombreux adhérents aient pu se retrouver autour d’une table pour discuter et assister ensuite à la conférence de Christian Saint-Etienne sur la situation économique de la France (voir décryptage page ci-après).
Les adhérents avaient auparavant pu participer à un Speed Business Meeting. Patrick Martin a rappelé que le MEDEF comptait 190 000 entreprises adhérentes, ce qui représente 10 millions de salariés.
Philippe Renaudi, candidat à la CCI Provence-Alpes-Côte d’Azur
Philippe Renaudi, dont le mandat à la tête de l’UPE06 se termine en 2022, s’est lancé officiellement dans la course à la présidence de la CCI de région pour succéder à Roland Gomez, élu en 2018.
"J’ai demandé à Yvon Grosso (président du MEDEF Sud) une investiture pour pouvoir me présenter à la CCI de région avec une étiquette MEDEF. J’en ai parlé à Paris et ils m’ont dit qu’il fallait que j’y aille. Les élections auront lieu par Internet du 27 octobre au 9 novembre".
Pour la présidence de la CCI Nice Côte d’Azur, l’UPE06 avait désigné Jean-Pierre Savarino, actuel président de la Chambre, chef de file. "La liste UPE rassemble les trois grandes composantes du monde patronal : le MEDEF, la CPME et l’U2P. L’union n’a pas été facile à faire mais elle est faite et on y va. La liste n’est pas finalisée, il manque encore quelques noms car il y a 64 colistiers. La campagne commence auprès de nos adhérents", a lancé Philippe Renaudi. La CCI de région assure l’animation du réseau et est l’interlocuteur des pouvoirs publics régionaux.
Elle propose la politique générale (stratégie régionale, schéma directeur, schémas sectoriels) et répartit la ressource fiscale entre les CCI territoriales : CCI des Alpes-de-Haute-Provence, des Hautes-Alpes, Nice Côte d’Azur, Marseille Provence, du pays d’Arles, du Var et du Vaucluse.
Patrick Martin favorable à un accompagnement "très ciblé" de l’État
- 350 participants se sont retrouvés lors de la grande soirée des adhérents de l’UPE06 ©S.G
Sur la lancée de la REF21, qui a connu une participation record avec 8 000 participants, Patrick Martin a confirmé les propos de son président, Geoffroy Roux de Bézieux, qui avait souhaité la fin des aides de l’État. "Depuis mars 2020 on a eu une excellente qualité d’écoute de la part des pouvoirs publics. On tient à saluer cette qualité d’écoute et l’efficacité des dispositifs" d’aide, a-t-il indiqué en préambule.
"C’est le MEDEF qui préconise dorénavant la sortie de ces dispositifs. Geoffroy Roux de Bézieux a dit ‘Il faut que la rivière rentre dans son lit’ en évoquant l’état des finances publiques. Le scénario qu’a choisi le gouvernement, et que nous partageons, c’est de sortir par le haut, c’est-à-dire de générer une croissance suffisamment forte pour que, sans augmenter les impôts pour les ménages et les entreprises, l’on puisse progressivement revenir à une situation des finances publiques meilleure. Mais nous ne sommes pas naïfs, il y a des élections qui arrivent l’année prochaine, présidentielle et législatives, et le risque que les prélèvements obligatoires augmentent encore est bien réel. On milite pour sortir de ces dispositifs de soutien dans l’immense majorité des cas et pour l’immense majorité des secteurs d’activité qui tournent bien, mais pour continuer à accompagner quelques secteurs, comme l’hôtellerie/restauration, les voyagistes dont on ne parle pas beaucoup, les cinémas. (Il faut) un accompagnement très ciblé, et par définition moins cher, par secteurs et à l’intérieur de chaque secteur", a poursuivi le président délégué du MEDEF. Patrick Martin a par ailleurs relevé que "l’activité est bonne" et qu’il partage "la prévision de croissance de 6% pour cette année" tout en précisant que cela ne rattraperait "pas la baisse du PIB l’année dernière".
Sébastien Guiné