"Je suis très fier que ces entreprises participent à cette opération", a déclaré Bernard Kleynhoff, conseiller régional et président de risingSud, avant de mettre en garde leurs dirigeants : "Ayez présent à l’esprit que les visiteurs que vous recevrez sur vos stands ne sont pas tous guidés par les meilleures intentions du monde. Faites bien attention à ce que vous leur racontez". Il leur a ensuite souhaité bon courage pour la conférence :"Démarrez à fond, accélérez tout le temps et après ça marche".
Dans le cadre de l’accompagnement, les start-ups sélectionnées ont eu droit à une journée de coaching autour du pitch le lundi 11 octobre, au CEEI (Centre européen d’entreprises et d’innovation) de Nice.
"Quand on prépare un salon, on oublie souvent le discours. Mais le pitch est essentiel : comment on va présenter sa boîte, comment on va la vendre et, surtout, auprès de qui ?", a relevé le coach Jérémy Navon, de Pitch my start-up.
Zoom sur les start-ups azuréennes
Avec Time N’Joy, ne ratez aucune sortie
"À la base, on a développé une solution qui permet de centraliser l’ensemble des données événementielles, culturelles et touristiques d’un territoire pour les diffuser sur une multitude de supports", explique Axel Hutin, président-
fondateur de Time N’Joy. Pour le grand public et pour les professionnels. La start-up développe sa technologie depuis quatre ans pour ses propres solutions. À Lisbonne, elle présentera une nouvelle solution "pour permettre aux acteurs du tourisme d’agréger l’ensemble des données événementielles, culturelles et touristiques sur leur propre solution numérique". Cela se fera à travers une API, un point d’accès à leur riche base de données. Pour Axel Hutin, le Web Summit va permettre de renouer le contact après la crise Covid et de trouver de nouveaux clients.
Nanaba, la parenthèse éducative pour les enfants sur écran
Olivier Guérin et Anne-Laure Monnier se sont dit qu’il valait mieux contrôler intelligemment l’usage des écrans plutôt que s’y opposer frontalement. C’est ainsi qu’est née leur application, Nanaba, "une application éducative qui permet de bloquer les applications de type Tik Tok, Instagram ou YouTube en contrepartie de quiz scolaires ", raconte Olivier Guérin. "Les parents peuvent paramétrer une récurrence. Si par exemple un enfant passe quatre heures sur son téléphone, on va paramétrer que toutes les trente minutes il ait une quinzaine de questions de son niveau scolaire". L’application, lancée le 19 juin, se veut fiable (les questions sont préparées par des professeurs de l’Éducation nationale) mais ludique. Tout en déculpabilisant certains parents, soulagés de voir ainsi leurs enfants utiliser le téléphone portable ou la tablette pour réviser un minimum. "En trois mois, on a fait plus de 600 000 quiz". Le but est aussi que l’enfant revienne de lui-même sur Nanaba. Les questions (mathématiques, français, anglais, histoire-géo et culture générale) sont reprises souvent afin de répondre au principe éducatif selon lequel ‘la répétition fait la notion’.
Olivier Guérin espère que l’application pourra devenir un outil dans la lutte contre le retard scolaire.
Fair Vision : jouez-la comme Benzema
Quel footballeur amateur n’a jamais rêvé de revoir son but ou de savoir combien de passes il a réussi au cours un match ?
C’est ce que propose Fair Vision : des images et des statistiques, comme chez les professionnels. Pour avoir "une vision juste de sa performance", confie le président-fondateur, Jean-Michel Felderhoff. Il a fallu deux ans de travail pour mettre au point un algorithme qui permet de "détecter tout ce qui se passe sur le terrain". "À travers notre plateforme, on rediffuse du contenu vidéo et on y apporte la donnée associée, comme quand vous regardez un match de l’équipe de France".
Le dispositif est très léger : la caméra "intelligente", qui ressemble à une caméra de vidéo-surveillance et qui fonctionne à l’énergie solaire, s’installe en hauteur sur un pylône. Le sport amateur, presque toujours dépourvu d’images et de données, est ciblé en priorité. Mais les clubs professionnels pourraient bien être intéressés par ce dispositif pour les entraînements de leur équipe première ou pour leurs équipes de jeunes.
Sébastien Guiné