La Région Sud, acteur primordial de la relance économique


Economie


18 octobre 2021

En France, tous les indicateurs de rentrée font état du redressement de l’économie.

Pendant plusieurs mois, les élus régionaux vont se réunir dans des commissions par filière, par bassin d’emploi et par secteur, afin d’échanger avec des représentants du territoire. Et réfléchir à comment travailler à la relance, en proposant des actions et dispositifs concrets à mettre en place.

En France, tous les indicateurs de rentrée font état du redressement de l’économie. Après avoir plongé de 8 % en 2020, le PIB devrait progresser cette année de 6,25 %. C’est une reprise plus forte que celle anticipée. Il y a clairement un effet de rattrapage après une chute abyssale d’activité de 8 % en 2020.

Malgré l’apparition des variants Delta et Mu, la consommation a tiré la croissance. Dans l’industrie, l’activité retrouve une situation quasi-normale. On note une progression de l’activité des secteurs marchands grâce à la période estivale. Certes nous remontons la pente mais nous nous situons toujours 10 points en deçà du niveau normal. L’activité devrait revenir à son niveau d’avant la crise, d’ici la fin de l’année.

REDRESSEMENT DE L’ECONOMIE

Depuis le début de la crise, les Régions, en soutien de l’État, ont fait en sorte de protéger citoyens et entreprises pour amortir le mieux possible le choc. Depuis mars 2020, près de 40 000 chefs d’entreprise ont été accompagnés avec le guichet unique des entreprises. De plus, des dispositifs régionaux ont été renforcés. Ainsi, « Région Sud Défensif » et « Région Sud Attractivité » qui soutiennent les projets de développement industriels, que l’entreprise rencontre ou non des difficultés, ont mobilisé plus de 21 millions d’€ depuis le début de la crise.

Dès la 3ème vague, la Région a mis en place un plan pour soutenir les commerces les plus impactés et préparer la réouverture avec une aide au paiement des loyers, en avril comme en novembre, et plus d’1,8 million engagé dans le Chèque Réouverture en mai. Avec 107 millions d’€ de fonds européen, plus de la moitié des entreprises de la région ont été aidées et plus de 35 000 emplois sauvegardés grâce aux dispositifs que nous avons déployés pour les entreprises. D’ailleurs, l’action de la Région a été récompensée par le prix des Régions Européennes Entreprenantes, le 18 mars dernier, seule région française dans le top six des régions les plus performantes !

Bref, la Région a grandement participé à la relance économique comme l’a rappelé François de Canson, lors du lancement des États régionaux de la relance, à l’Hôtel de Région à Marseille.

En charge du Développement économique, de l’Attractivité, du Tourisme et de la Prévention des risques majeurs, il a lancé : « Partout où il y a du commerce, il y a des mœurs douces », écrivait Montesquieu dans L’esprit des lois. Même si depuis l’idée communément admise, selon laquelle l’accroissement des liens économiques nourrit des relations apaisées a été un peu battue en brèche. Tout n’est pas si simple me direz-vous. 18 mois d’équilibriste, 18 mois à réinventer à l’échelle d’une région les leviers pour tenir ensemble. Personne n’avait le manuel idoine, personne ne détenait les clefs pour traverser une crise inédite.

Les économistes avaient bien des pistes mais ils avaient jusque-là pour habitude de distinguer les crises liées à l’offre de celles liées à la demande. Mais que faire quand il y a télescopage des deux dû au confinement et à la rupture brutale de nos réflexes globalisés, et un effondrement des revenus, une multiplication des défauts de paiements et des anticipations pessimistes…

Comment ne pas être pris au dépourvu quand, pour la première fois, la planète entière est impactée, pas de découplage mondial, national, régional, pas de zone de repli, pas de solution d’attente. Un exercice de gestion de l’incertitude poussé à l’extrême dont nous ne sommes pas encore sortis ».

«  Ce plan, nous l’avons construit avec tout le monde économique : 1 200 entreprises consultées, un budget d’un milliard mobilisé sur deux ans. Avec par exemple, 64 millions d’€ pour renforcer les fonds propres des entreprises, une baisse des impôts de production dès 2021 soit 625 millions d’€ pour 55 000 entreprises, un soutien massif aux investissements industriels des entreprises en ayant été la première région à soutenir l’appel à projet territoire d’industrie :avec 41 millions engagés par l’État et la Région pour soutenir près 90 entreprises. Déjà près de 4 000 entreprises qui ont bénéficié des mesures de ce plan de reconquête », a rappelé l’élu régional.

« Ce constat est le reflet d’une économie plus forte face à cette 4ème vague, la vaccination ayant permis une reprise plus durable de l’économie. Certes, Renaud Muselier, en vrai urgentiste, a permis de panser les plaies pour éviter l’hémorragie, mais nous devons rester prudents et vigilants. Mais de nouvelles problématiques apparaissent. Les ruptures d’approvisionnement et les besoins de main d’œuvre doivent être observés avec attention pour ne pas venir plomber à terme cette reprise.
Selon la dernière étude de la Banque de France, en juillet dernier, près d’une entreprise sur deux rencontre des difficultés de recrutement, alors que le taux de chômage demeure élevé. Si l’hôtellerie et le tourisme, ainsi que la culture ont bénéficié d’un bol d’oxygène cet été, ces secteurs ont aussi subi de plein fouet cette crise et en sortent fragilisés. La Région restera à nouveau aux côtés des professionnels en passant de 100 à 200 millions le Plan Montagne. La période des 12 prochains mois sera décisive pour acter une reprise durable et retrouver une activité économique similaire à celle d’avant crise, car c’est ce que nous devons viser »
, a conclu, avec optimisme, le président du Comité Régional de Tourisme.


Gilles Carvoyeur