La Région défend le statut des sapeurs-pompiers volontaires


Economie


1er novembre 2021

La région héberge l’École Nationale Supérieure des Officiers Sapeurs-Pompiers.

En accueillant le 127ème Congrès national des Sapeurs-Pompiers (3 – 16 octobre) à Marseille, pour la première fois, une Région était partenaire de cet événement national, non pas parce que c’est de sa compétence mais simplement parce que l’exécutif estime que c’est de sa responsabilité.

En effet, la région héberge l’École Nationale Supérieure des Officiers Sapeurs-Pompiers, le Centre Zonal Opérationnel de Crise Sud, l’Entente pour la Forêt Méditerranéenne à Valabre. Et, les risques naturels sont omniprésents en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, qu’il s’agisse des mouvements de terrain, des séismes, des inondations, des feux de forêt ou encore des avalanches. C’est simple, il n’en manque pas un !

LES RISQUES EN REGION SUD

L’exposition aux risques naturels majeurs est associée au caractère extrême du climat méditerranéen, dont la sécheresse estivale et la violence des précipitations automnales favorisent, alternativement, les feux de forêt, les mouvements de terrain et les inondations.

« Espace touristique phare de notre pays, notre région accueille plus de visiteurs qu’elle ne compte d’habitants ! L’attractivité humaine et paysagère de nos territoires, et les multiples activités rendent celle-ci vulnérable aux aléas naturels. La totalité des 947 communes de la région est confrontée à au moins un des cinq risques naturels majeurs. Sur les 20 dernières années, 80 % des communes de la région ont fait l’objet d’un arrêté de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle », a constaté, avec pertinence, François de Canson, vice-président de la Région, en charge des risques majeurs, et président du Comité Régional de Tourisme (CRT).

Ainsi, si on se focalise sur l’année 2021 (tempête Alex, feu du massif des Maures, premières inondations dans la foulée), les perspectives sont simples à percevoir.

«  Le changement climatique, c’est maintenant ! Nous assistons et assisterons à une démultiplication des risques naturels de tout genre, à toute période et en tout lieu. Avec une intensification, marquée en zone méditerranéenne, et une augmentation des phénomènes extrêmes, avec une extension géographique des feux de forêt et une menace prégnante de méga-feux », reprend le vice-président en charge des risques majeurs.

«  Si la solidarité nationale, en période de fort risque, a toujours été le levier de réponse, gardons à l’esprit que très vite, par la concomitance des événements, nous serons face à des limites capacitaires. Le problème est euro-méditerranéen et une des clefs est à Bruxelles. Et sans parler du secours à personne classique qui vous mobilise, il est de notre devoir d’accompagner votre profession. Avec le président Muselier, nous avons déployé un Plan Incendie ambitieux, pour développer la culture du risque, et faciliter vos actions. Ce sont 16 millions d’€ qui sont engagés depuis 2018 dans le but de prévenir, combattre et reconstruire », rappelle François de Canson.

« Être présents près de vous, c’était pendant la pénurie de masques en allant chercher 13 millions des masques en Chine, avec l’appui du logisticien CMA CGM. C’était étendre, à l’échelle des grandes métropoles régionales, le dispositif des marins-pompiers de détection du virus dans les eaux usées. C’est mettre tout notre poids pour vous aider et vous défendre à des échelles nationales et européennes. Il faut souligner l’engagement sans faille de Grégory Allione, votre patron de SDIS et de Fédération Nationale.

NUMERO UNIQUE

Sur la question de la mise en œuvre du numéro unique, l’élu réaffirme le soutien de la Région à la proposition de loi concernant le numéro unique, estimant que « les avancées de ces derniers jours sont encourageantes ».

Il ajoute : « Cela permettra une meilleure lisibilité pour les concitoyens, et une meilleure efficacité pour vos services en centralisant les appels. De plus, la meilleure reconnaissance du statut de pompier volontaire et la féminisation de la profession sont des sujets essentiels sur lesquels il est important d’avancer. Alors que la sécurité civile est basée sur l’engagement volontaire, notre modèle de sécurité civile est menacé et remis en cause par une décision de la Cour de Justice européenne  ».

En effet, la France compte 80% de sapeurs-pompiers volontaires, qui réalisent 66% des interventions. Basculer sur une professionnalisation coûterait 2 ,5 milliards d’€. L’Europe compte 3,5 millions de sapeurs-pompiers volontaires ! C’est tout le modèle européen de protection civile qui est en jeu !

« Nous ne lâcherons rien ! Hors de question de remettre en cause ces valeurs puissantes de cohésion qui vous animent et vous lient à notre société. Parce que la menace évolue, nous ne pouvons rester inertes. Nous avons décidé d’aller encore plus loin, dans la prévention, dans la lutte et la reconstruction  », insiste le 3ème vice-président régional.


Gilles Carvoyeur