15 novembre 2021
La 5ème vague est bien arrivée sur le vieux continent. Le nombre de cas de contaminations est en forte croissance dans de nombreux pays qui prennent des mesures pour en limiter les effets. En Autriche, mise en place d’un confinement obligatoire dans certaines régions pour les personnes non-vaccinées alors que seulement 65% de la population a reçu deux doses de Pfizer ou Moderna. Et vaccination obligatoire pour les personnels hospitaliers et les soignants. Situation préoccupante en Allemagne et au Royaume Uni : à Berlin, un test négatif n’est plus suffisant pour aller au restaurant et des mesures au plan national vont être prises dès la nomination du nouveau chancelier. Et retour à un confinement « dur » aux Pays-Bas. En France, le taux élevé de vaccination permet de ne pas mettre les urgences sous tension, mais la situation reste fragile.
?Et la COP 26 accoucha d’une souris. Malgré l’engagement de deux cents pays, dont la Chine et les USA, de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, le compte n’y est pas pour les scientifiques. Le document ratifié à Glasgow ne permettra pas de quitter la courbe « catastrophique » du réchauffement climatique puisque l’ONU estime à +2,7 degrés la hausse à l’horizon 2100. Cela signifie la mise en danger de centaines de millions de personnes qui seront obligées de migrer sous l’effet de la montée des eaux, pour ne rien dire des espaces faunistiques menacées de disparition. Impossibilité de réformer l’âme humaine, égoïsme. Irresponsabilité politique ? Tristes tropiques…
Si les conditions ne sont pas (encore) réunies pour engager la réforme des retraites, celle-ci se fera au cours du prochain quinquennat. La ministre du Travail, Elisabeth Borne, a reconnu ce week-end que le système à points prôné jusqu’alors par le gouvernement a pu « créer des inquiétudes ». Pour un éventuel second mandat, Emmanuel Macron proposera un allongement de la durée de cotisation avec un départ à 64 ou 65 ans et la suppression des régimes spéciaux, de façon qu’aucune retraite ne puisse être inférieure à 1 000 euros par mois.
?Le deuxième débat télévisé des candidats Les Républicains à la primaire de leur parti avait pour objet, hier soir, la sécurité et l’immigration. Des thèmes traditionnels de la droite pour lesquels, sans grande surprise, les prétendants ont rivalisé de propositions fermes, au moins dans les mots, allant jusqu’à ne pas exclure une intervention de l’armée dans les quartiers (Pécresse). Il s’agit pour eux de rassembler l’électorat et de séduire les militants qui se prononceront sur le choix de leur champion le 4 décembre lors du congrès « fermé » de LR.
François Fillon, candidat malheureux à l’élection suprême il y a cinq ans, et son épouse Pénélope vont retrouver aujourd’hui les bancs de la justice. Ils seront jugés par la cour d’appel de Paris pour l’affaire des emplois fictifs révélée en pleine campagne 2017 et qui valut en premier ressort à l’ancien Premier ministre cinq ans d’emprisonnement dont deux ferme, 375 000 euros d’amende et dix ans d’inéligibilité pour « détournement de fonds publics ». Rémunérée 613 000 euros nets pour des activités entre 1998 et 2013 « fictives ou surévaluées », Pénélope Fillon relisait les discours de son mari et répondait au téléphone, ce qui pour le tribunal ne constitue pas un travail d’assistance parlementaire. Le couple devra aussi répondre de l’emploi de leurs deux enfants comme qu’assistants parlementaires de leur père sénateur entre 2005 et 2007, et du contrat de Penelope Fillon en qualité de conseillère littéraire de la Revue des deux Mondes pour laquelle elle a semble t-il très peu écrit.
Jean-Michel Chevalier