Le Conseil national du numérique en déplacement à Nice et Sophia les 13 et 14 décembre


Tech


10 décembre 2021

Le Cénum recueille les initiatives territoriales qui vise à nourrir l’action publique

Dans le cadre des échanges organisés dans toute la France pour mener une réflexion collective sur la relations des humains au numérique, Anne Alombert, Justine Cassell, Olga Kokshagina et Eric Salobir membres du Conseil national du numérique, se rendent à Nice et Sophia Antipolis les 13 et 14 décembre, en partenariat avec Inria et la Maison de l’intelligence artificielle. L’objectif ? Échanger avec des acteurs locaux au cœur de cette réflexion sur la transformation numérique et découvrir des initiatives phares dans la région autour des thèmes de la construction et de la transmission des savoirs, et de la relation entre les humains et les machines.

Ce programme s’inscrit dans la mission du Conseil national du numérique qui consiste à encourager le partage des clefs de compréhension sur le numérique, point essentiel pour la participation de tous aux choix sociétaux majeurs à l’ère numérique, via notamment un réel dialogue sur la technique. Il amorce également une remontée au niveau national des initiatives territoriales qui vise à nourrir l’action publique et le débat citoyen, démarche qui se prolongera tout au long de l’année 2022.

Programme

Le lundi 13 décembre sera structuré en deux temps :
- La découverte du projet numérique du lycée Magnan, établissement démonstrateur sur ces questions, à travers des échanges avec des enseignants et des lycéens.
- Des rencontres avec des acteurs engagés dans la formation des enseignants sur les enjeux numériques, au rectorat de l’Académie de Nice.
Le mardi 14 décembre se déroulera à Sophia Antipolis autour de 4 temps forts
-  De 9h à 12h, avec Inria
visite et présentation des recherches Inria en interface homme-machine par Jean-Pierre Merlet (Inria),
table ronde consacrée à l’éthique du numérique, avec Eric Salobir (CNNum), Sylvain Chevillard (Inria), Antitza Dantcheva (Inria), Jean-Pierre Merlet (Inria), Monique Thonnat (Inria), Serena Villata, (CNRS), un représentant du Comité d’Ethique d’Université Côte d’Azur,
table ronde sur la dissémination des savoirs, avec Anne Alombert (Conseil national du numérique), Anne-Sophie Coldef (Université Côte d’Azur), Marie-Hélène Comte, (Inria), Valérie Francois (Inria), Dorian Mazauric (Inria), Damien Saucez (Inria),

- En parallèle, de 10h00 à 12h00, Justine Cassell et Olga Kokshagina visiteront le fablab SoFab et assisteront à une présentation de l’écosystème et du territoire par le Business Pôle

- De 13h00 à 15h00, visite des laboratoires du CNRS et rencontre avec des chercheurs

- De 15h00 à 17h30, à la Maison de l’intelligence artificielle. Après un temps d’observation des jeunes stagiaires accueillis actuellement, les participants échangeront autour des actions de la MIA.

Le Conseil national du numérique c’est quoi ?

Le Conseil national du numérique est une commission consultative indépendante, chargée d’interroger la relation de l’humain au numérique prise dans toute sa complexité et de formaliser les problématiques qui y sont liées. Il vise à mettre en partage les éléments utiles à la pensée individuelle et collective ainsi qu’à la décision publique en France et en Europe. Il est composé d’ un collège interdisciplinaire de 16 membres nommés par le Premier ministre et de 4 parlementaires désignés par les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale pour 2 ans. Le Conseil national du numérique est placé auprès du secrétaire d’Etat chargé de la transition numérique et des communications électroniques. Il est institué par le décret du 2017 modifié par le décret du 13 février 2021.
-  Anne Alombert est enseignante-chercheuse en philosophie à l’Université Paris 8. Elle enseignait précédemment à l’Université Catholique de Lille, au sein de la chaire « Éthique, technologie et transhumanismes ». Ses recherches portent sur les relations entre savoirs et techniques, ainsi que sur les enjeux anthropologiques des transformations technologiques contemporaines. Elle est auteure d’une thèse de philosophie effectuée à l’Université Paris Nanterre sous la direction de François-David Sebbah, qui porte sur la question des rapports entre vie, techniques et esprits dans les travaux de Gilbert Simondon et Jacques Derrida. Elle est co-auteure du livre Bifurquer, co-écrit avec le philosophe Bernard Stiegler et le collectif Internation. Elle a participé à la conception et l’élaboration du programme de recherche contributive « Plaine Commune Territoire Apprenant Contributif » dirigé par Bernard Stiegler, dans le cadre de l’association Ars Industrialis.
- Linguiste et psychologue de formation, avec un double doctorat de l’Université de Chicago, Justine Cassell travaille sur les interactions entre humains et machines au sein de l’Institut de recherche interdisciplinaire en intelligence artificielle PRAIRIE. Elle est directrice de recherche chez l’Inria, et détient une chaire en technologies du langage à la faculté d’informatique de l’Université Carnegie Mellon. Elle a fondé le Centre pour la technologie et les comportements sociaux de l’Université Northwestern et a été professeur associé permanent au Media Lab du MIT, où elle dirigeait un groupe de recherche sur le langage gestuel et narratif. Elle travaille notamment sur les relations entre humains et machines, avec une attention particulière au rôle que peuvent jouer les technologies conversationnelles, d’une part dans le monde du travail, et d’autre part dans l’éducation des jeunes. Justine Cassell a co-fondé EqualAI, une association qui lutte contre les biais dans l’intelligence artificielle. Elle a remporté de nombreux prix pour ses recherches.
- Olga Kokshagina est chercheuse en management de l’innovation au sein de la Graduate School of Business and Law l’Institut royal de technologie de Melbourne (RMIT). Elle est codirectrice de la communauté Wearables & Sensing de RMIT. Elle est également chercheuse associée au Centre de Gestion Scientifique de l’université de recherche PSL de Mines ParisTech. Elle est titulaire d’un doctorat en sciences de gestion de l’Université PSL de Mines ParisTech. Ses recherches portent sur la gestion stratégique du design, le management de l’innovation et la technologie, la transition numérique, ainsi que l’entrepreneuriat. Elle s’intéresse aux organisations interdisciplinaires qui explorent de grands défis tels que la santé, le changement climatique, ou la transition énergétique, ainsi que la régulation des technologies émergentes et le futur de travail. Elle est membre de l’International Society for Professional Innovation Management (ISPIM) et elle codirige un special interest group d’ISPIM intitulé "Breakthrough research methods".
 ? Eric Salobir est le fondateur du réseau OPTIC qui vise à promouvoir le développement des technologies au service de l’humain et du bien commun. Également président du comité exécutif de la Human Technology Foundation, il est prêtre catholique romain et membre de l’Ordre des Prêcheurs (connu sous le nom de Dominicains). Consultant auprès du Saint-Siège pour les médias et les technologies, il a contribué à la réorganisation des médias du Vatican. Diplômé de l’école de commerce ISC Paris, il a travaillé à l’ambassade de France à Prague et pour le département banque d’affaires du Crédit Lyonnais. Il a rejoint l’Ordre des Prêcheurs en 2000 et est diplômé en théologie et en philosophie. Il a été rédacteur en chef de la radio ROC FM et membre du conseil d’administration de la Fédération des radios chrétiennes. Co-fondateur de la start-up Retraite dans la ville, il a également été responsable de la production des médias numériques catholiques pour la chaîne de télévision française France 2 et membre de la curie générale des Dominicains où il était responsable des médias et de la technologie.


Valérie Noriega