Institution signataire de la Déclaration U7+ sur le changement climatique et la durabilité ainsi que du document de position de l’UDICE COP26, partisane du récent plaidoyer en faveur d’une action collective immédiate des rédacteurs en chef de la revue American Geophysical Union, Université Côte d’Azur s’engage à participer à la lutte contre le changement climatique. De même, Université Côte d’Azur soutient toutes les actions étudiantes en faveur de l’environnement, étant signataire de l’Accord de Grenoble et membre du réseau UniC. Cette participation à la COP26 s’inscrit naturellement dans la continuité des actions et engagements déjà adoptés par Université Cote d’Azur.
Quelles sont les actions menées par Université Côte d’Azur sur le thème de la COP26 ?
Conformément aux grandes missions de l’université, Université Côte d’Azur est tantôt à l’initiative, tantôt en soutien de l’ensemble des actions de formation, de recherche, d’innovation et de sciences avec et pour la société en lien avec les grands enjeux de la lutte contre le changement climatique.
Formation : plus d’une vingtaine de formations en lien avec le changement climatique
La réorganisation du socle académique en Ecoles Universitaires de Recherche thématiques permet de développer plus naturellement des formations en réponse aux grands défis sociétaux de 21ème siècle en favorisant les formations irriguées par la recherche intrinsèquement interdisciplinaires.
Ainsi, au-delà des formations disciplinaires en lien avec le changement climatique, Université Côte d’Azur a développé plus d’une vingtaine de formations interdisciplinaires professionnalisantes qui concourent à la lutte contre le changement climatique en préparant, concrètement et directement, les futures générations de décideurs et faiseurs d’innovation scientifiques, technologiques, économiques et sociétales au service de l’environnement.
Signataire des Accords de Grenoble, Université Côte d’Azur s’engage par ailleurs à sensibiliser l’ensemble de ses étudiantes et étudiants aux enjeux climatiques à travers la mise en place de module de formation transversaux et accessibles à tous et toutes. Cela comprend également la formation à l’entrepreneuriat, clef de voute de l’enseignement transversal sur le site. A ce titre, Université Côte d’Azur a créé un Centre dédié à l’entrepreneuriat et l’esprit d’entreprendre pour les étudiants (Innovation Centre for Entrepreneurship - ICE) qui a pour rôle d’informer, sensibiliser, former et accompagner les étudiants dans leur aventure entrepreneuriale.
Enfin, Université Côte d’Azur souhaite développer la formation continue à destination du secteur public comme privé afin d’accompagner la conduite du changement en accord avec les grands enjeux du changement climatique.
Une thématique de recherche qui inspire les chercheurs d’Université Côte d’Azur
Université expérimentale intensive en Recherche, Université Côte d’Azur a souhaité, dès 2016, mettre en place des Académies d’Excellence visant à soutenir la recherche trans et interdisciplinaire d’Excellence comme solution aux grands défis sociétaux.
Parmi elles, l’Académie 3 « Espace, Environnement, Risques et Résilience » s’intéresse aux aléas et risques naturels et anthropiques. Il s’agit d’en comprendre les processus en jeu, la diversité, les interconnexions et les impacts sociaux-environnementaux, afin de contribuer à développer des actions assurant le bien-être durable de nos sociétés, de nos environnements et de notre Planète.
Entre 2011 et 2020, ce ne sont pas moins de 197 publications dont 51,8% en Open Access mobilisant 1461 chercheurs et chercheuses qui ont été produites directement en lien avec l’Objectif du développement durable 13 dédié au Climat. Ce chiffre est par ailleurs en nette augmentation puisqu’il a augmenté de 138% entre 2011 et 2020. Aussi 31,5% de ces publications
sont parmi les 10% les plus citées au monde et 47,7% d’entre elles sont publiées dans le top 10% des journaux à plus fort impact.
Innovation, des projets à fort impact pour la société
Université Côte d’Azur met tout en oeuvre pour favoriser et soutenir le développement de projets d’innovation à fort impact pour la société. Pour cela, plusieurs appels à projets ont été ouverts afin d’accompagner l’ensemble de la chaine de valeur menant à l’innovation de rupture : de la
prématuration, à la création de start-up ou l’approche partenariale.
Ces appels à projets, bien que n’étant pas nécessairement colorés « environnement ou changement climatique », ont néanmoins permis de soutenir des actions en lien avec les thèmes de la COP26 et notamment les « nature based solutions » (solutions basées sur la nature) à l’image de Mycophyto.
L’exemple Mycophyto
Soumis en 2016 par l’Institut Sophia Agrobiotech (INRAe, Université Côte d’Azur, CNRS), le projet de prématuration IMPACT a abouti en 2017 à la création de la start-up Mycophyto qui commercialise aujourd’hui des biostimulants naturels à base de champignons mycorhiziens. 2 ans plus tard, Mycophyto a 2 licences d’exploitation des résultats de ce projet et emploie 13 personnes. Un projet de partenariat a été soumis par Mycophyto en 2019 en lien avec l’Inria pour intégrer l’Intelligence Artificielle dans ses solutions, ce qui lui a permis de créer un iLab avec un financement de 245 k€ de BPI France, et lever 1,4 M€ d’investissements privés pour accélérer son développement. Mycophyto est également partenaire de l’Institut 3IA Côte d’Azur.
L’exemple de l’IMREDD
Toujours pour soutenir l’Innovation, des Instituts d’Innovation et Partenariat qui mettent en place des partenariats public-privé pour le développement de l’innovation par l’expérimentation, les tests de produits et services, et le co-financement ont été développés. L’un d’entre eux, l’Institut Méditerranéen du Risque de l’Environnement et du Développement Durable (IMREDD) favorise le développement de projets d’innovation et de transfert technologique vers les entreprises dans le champ de la Smart City : veille technologique, montage de projets, développement technologique, valorisation des résultats (brevets/licences).
Des actions de sciences avec et pour la société
Afin de soutenir des actions de sciences avec et pour la société, Université Cote d’Azur a créé l’Observatoire de la Transition Écologique et Citoyenne Côte d’Azur (OTECCA).
L’OTECCA s’adresse aux chercheurs et personnels de la communauté scientifique d’Université Côte d’Azur et des organismes partenaires, aux organisations citoyennes (associations, collectifs, coopératives, associations professionnelles, conseils de quartiers, etc.) et aux acteurs publics (collectivités territoriales, services de l’État, chambres consulaires) pour recueillir, produire et partager des connaissances sur la transition écologique et citoyenne, afin d’alimenter la recherche scientifique, d’éclairer le débat public, d’informer les citoyens, les acteurs et les décideurs du territoire.
Ses missions s’exercent dans le cadre géographique départemental des Alpes-Maritimes avec la possibilité d’en dépasser les limites administratives pour des coopérations ponctuelles avec d’autres structures universitaires, d’autres acteurs publics ou associatifs des territoires limitrophes. Les trois missions principales de l’OTECCA sont :
Promouvoir et mettre en oeuvre la recherche collaborative science-société
Observer, documenter et analyser la Transition écologique et citoyenne dans les Alpes-Maritimes
Développer et diffuser la culture scientifique et la science citoyenne
Le développement durable, pierre d’angle de la politique de site de l’Université
« Notre présence à la COP26 participe à notre stratégie d’influence, notamment à travers les réseaux dont nous sommes membres comme U7+ ou Udice avec lesquels nous avons respectivement produit une déclaration sur le changement climatique et la durabilité ainsi qu’un ”position paper” ».
explique Cécile Sabourault, vice-Présidente Relations Internationales
Aussi, au-delà des actions de formation, recherche, innovation et SAPS, le développement durable incluant la lutte contre le changement climatique constitue l’une des pierres angulaires de la stratégie de site d’Université Cote d’Azur comme le souligne très directement l’Objectif 1.3 du plan stratégique 2021-2025 « Répondre aux objectifs du développement durable » qui engage
Université Côte d’Azur à décliner une politique de développement durable à travers :
La structuration d’un politique de développement durable d’Université Côte d’Azur par la création d’une direction dédiée.
La modernisation des campus en privilégiant la rénovation énergétique des bâtiments notamment à travers le programme France Relance.
Son engagement dans la signature et la mise en oeuvre de l’Accord de Grenoble avec entre autres la mise en place d’un comité de pilotage Plan Vert dont l’objectif est d’assurer une gestion des campus respectueuse de l’environnement.
La création d’un réseau de mobilité durable sur la majorité des campus, cohérent avec l’action des collectivités.
Le développement des missions d’Engagement et de Développement Durable et leur valorisation au travers de la mission campus éco responsables.
Cela étant dit, au-delà de cet objectif spécifique, le thème de la lutte contre le changement climatique figure dans d’autres objectifs à l’image de l’objectif 2.4 relatif à la diffusion de la culture scientifique dans le débat public ou encore l’objectif 3.2 visant à encourager la solidarité.
Une implication de l’ensemble des publics
A l’image des actions et projets développés par Université Côte d’Azur, il s’agit d’impliquer l’ensemble des publics qui gravitent autour de l’Université : la communauté académique, les personnels administratifs, les étudiants mais aussi les citoyens, les collectivités et les acteurs socio-économiques du territoire. Ce n’est qu’à travers cette approche holistique, écosystémique
et inclusive que des solutions applicables et réalistes pourront être trouvées et adoptées.
La signature d’Université Côte d’Azur repose sur son approche partenariale et sa capacité à mobiliser ses écosystèmes dans le développement de l’ensemble de ses actions : « la particularité d’Université Côte d’Azur de porter un écosystème de partenariats en recherche, innovation et formation en lien fort avec les territoires et les organismes nationaux de recherche. Nous nous projetons ainsi à l’international avec ce même écosystème et recherchons des écosystèmes comparables à l’international », Cécile Sabourault.
C’est fort de cet ancrage qu’Université Côte d’Azur entend devenir un acteur incontournable de la lutte contre le changement climatique. Ancrage à l’international grâce à ses réseaux tels qu’UniC ou U7+, ancrage européen à travers l’Université européenne Ulysseus dont Université Côte d’Azur est membre, ancrage national notamment à travers le réseau Udice, et ancrage local grâce aux actions conjointes avec les collectivités territoriales et notamment la Métropole Nice Côte d’Azur partenaire essentiel dans le développement de l’IMREDD et des projets portés en son sein.
Cela étant dit, l’approche partenariale multi-échelles d’Université Côte d’Azur est aussi multiformes et repose sur le développement de nombreux partenariats publics-privés. Ainsi, au cours des trois dernières années, plus d’une vingtaine de collaborations de recherche ont été établies visant à porter des actions en lien avec la lutte contre le changement climatique aussi
bien avec des entreprises de premier rang (Dalkia d’EDF, GRDF, Alstom ou encore Renault Software Labs) que des PME et Start-Up du territoire.
Quelles suites données à cette participation à la COP26 ?
A très court terme, la COP26 a permis de conforter certaines prises de position d’Université Côte d’Azur bien que beaucoup reste à faire pour répondre aux engagements pris à travers la signature de l’Accord de Grenoble et d’U7+.
Cela étant dit, la COP26 a également permis d’identifier des tendances en lien avec les grandes missions de l’Université qu’il nous faut encore nous approprier : formation continue, diplomatie scientifique, développement de la recherche durable, dialogue intergénérationnel, etc.
Plus globalement, Université Côte d’Azur entend réaffirmer le rôle central que peut et doit occuper la communauté académique aussi bien sur le volet purement scientifique mais également sur l’accompagnement à la conduite du changement ou encore l’émergence de nouveaux métiers.
Très concrètement, Université Côte d’Azur souhaite oeuvrer pour que les Universités puissent occuper une place plus centrale dans les évènements organisés en marge des négociations de la prochaine COP. Cela passera naturellement par une nouvelle accréditation puis par une candidature à l’organisation de plusieurs évènements accueillis par les pavillons pays
(notamment France), communautés (Union Européenne) ou encore transverses (Nature +, Science ou encore UNFCCC).
Pour cela, Université Côte d’Azur souhaite mobiliser l’ensemble de ses écosystèmes, partenaires et réseaux afin de porter un message commun.
Valérie Noriega