Commerce : les franchisés et le poids de l’immobilier


Economie


22 décembre 2021

La Fédération Française de la Franchise (FFF) a participé aux Assises du Commerce qui se sont déroulées à l’initiative du gouvernement la première quinzaine de décembre. Avec ses enseignes adhérentes, la FFF a porté la voix de tous les commerçants qu’elle représente (franchiseurs, franchisés, petits et grands réseaux) rappelant les défis inédits auxquels ceux-ci sont confrontés après dix-huit mois de crise sanitaire.

L’objectif annoncé de ces Assises était d’imaginer le « Commerce 2030  » au travers d’ateliers de réflexion. La FFF a plaidé en faveur d’une prise en compte par les pouvoirs publics de la charge croissante de l’immobilier dans les comptes d’exploitation des commerçants. Indice des loyers commerciaux en hausse (+2,6% au deuxième trimestre 2021 alors que beaucoup de commerçants n’ont pas retrouvé leurs chiffres d’avant-crise), prise en compte du chiffre d’affaires provenant du digital dans l’assiette de calcul des loyers alors même que celui-ci est déconnecté du local, mise à la charge des commerçants des coûts de conformité des bâtiments aux nouvelles normes énergétiques… concomitamment à l’insertion dans les baux commerciaux de clauses empêchant les preneurs de renégocier les loyers ou de sortir des contrats en cas d’inexécution des bailleurs.
La liste des préoccupations est longue et « nécessite une remise à plat claire des règles afin de soutenir un commerce physique en proie à des défis, tant environnementaux que digitaux, sans précédent  ».

Autre actualité brûlante, le soutien à l’investissement des commerçants dans la transformation digitale de leur modèle : les réseaux ont, sur les dernières années, investi massivement pour proposer à leurs franchisés des outils digitaux leur permettant de répondre aux attentes des consommateurs. Aujourd’hui, 42% des franchisés proposent le click and collect et 71% sont accompagnés par leur franchiseur pour animer les réseaux sociaux. Mais les investissements à venir restent considérables notamment en termes de réorganisation. Il est dès lors indispensable de soutenir l’investissement des entreprises du commerce afin de donner les moyens à tous les acteurs d’accélérer leur transformation vers un modèle omnicanal, responsable et agile.


Jean-Michel Chevalier