Emmanuel Macron fait des annonces à Nice pour la sécurité et la justice


Economie


11 janvier 2022

Le président de la République était accompagné lundi du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et de la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa. Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, n’a pas fait le déplacement, retenu par l’audience de rentrée de la Cour de cassation avec le Premier ministre, Jean Castex.

Lundi matin, le cortège présidentiel, accompagné du préfet des Alpes-Maritimes, Bernard Gonzalez, et du maire de Nice, Christian Estrosi, s’est rendu sur le site de l’hôpital Saint-Roch, désaffecté depuis plusieurs années et qui va être réaménagé pour devenir à partir de 2025 un hôtel des polices, qui hébergera près de 2 000 policiers municipaux et nationaux et le premier Centre d’hypervision urbain de France. « C’est un lieu qui garantira la sécurité avec une vision globale », s’est félicité Christian Estrosi, rappelant que le projet, qu’il défend depuis 2008, a été financé à hauteur de 75% par l’Etat, dans le cadre du plan de relance, et à 25% par les collectivités. « Nous pouvons maintenant faire avancer les choses », a assuré le président de la République. « Ce sont des choses concrètes, ce sont des crédits votés. Je sais combien les conditions qui prévalaient étaient difficiles pour vos forces de police », a-t-il ajouté depuis la magnifique verrière de l’ancien hôpital, désaffecté mais toujours entretenu. Devant une assemblée constituée d’élus, de magistrats, d’avocats, de policiers, de gendarmes et de responsables d’associations, Emmanuel Macron, a rappelé tout ce que son gouvernement avait fait depuis cinq ans : lutte contre le terrorisme, lutte contre l’immigration illégale, lutte contre la radicalisation et lutte contre la drogue.

Plainte en ligne en 2023

« Je suis conscient des défis qu’il nous reste  », a-t-il ajouté : les incivilités «  insupportables », les violences faites aux femmes (« une priorité »), la lutte contre les trafics de drogue. « Il faut déployer des forces de sécurité sur le terrain  », a affirmé le Président, qui a rappelé avoir créé 10 000 postes pour la sécurité des Français et a dit lundi vouloir supprimer définitivement des tâches indues ou périphériques afin d’amener sur le terrain 3 500 policiers et gendarmes de plus. Pour la prise en compte des victimes, il a annoncé que la pré-plainte serait généralisée en 2022, avant l’arrivée de la plainte en ligne en 2023. Emmanuel Macron a également révélé qu’une application, « Ma sécurité », serait déployée au premier trimestre 2022. Au sujet des violences intra-familiales, il a indiqué que serait créé un fichier de prévention des violences. Concernant la procédure pénale, il souhaite la simplifier, notamment en étendant les amendes forfaitaires délictuelles pour tous les délits prévoyant des peines d’emprisonnement de moins d’un an. « Cela va enlever de la petite matière à nos magistrats », a-t-il souligné. Enfin, pour lutter contre la cyber criminalité, sera lancé l’équivalent d’un numéro 17 pour les cyber attaques.


Sébastien Guiné