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Economie


1er mars 2022

Petites nouvelles de la présidentielle

La guerre en Ukraine a mis au second plan la campagne présidentielle française. Depuis quelques jours, les lignes ont peu bougé sinon que Renaud Muselier, ex-LR, patron de la région PACA, l’ancien ministre socialiste Jean-Pierre Chevènement et l’ancienne garde des Sceaux Elisabeth Guigou (PS) ont annoncé apporter leur soutien à Emmanuel Macron tandis que Jean-Luc Mélenchon a atteint le nombre de 500 parrainages. Le centriste François Bayrou apporte sa signature à Marine le Pen pour le bon fonctionnement de la démocratie et, Christiane Taubira, dont la candidature ne décolle pas, risque de ne pas pouvoir franchir ce premier obstacle. A la traîne également dans les sondages, Anne Hidalgo, qui a ses parrainages.

Economie : le nœud coulant

Les sanctions économiques décidées par les Occidentaux contre la Russie ne sont pas qu’une vision de l’esprit : la Banque centrale européenne a constaté la «  faillite ou faillite probable » de la filiale européenne de la banque russe Sberbank, parmi les plus grandes du pays, tandis que le rouble a chuté de près de 30%. Un nouveau tour de vis a été donné en interdisant aux intérêts russes l’utilisation de la plateforme Swift servant aux échanges internationaux. Plus discrets, mais sans doute pas sans effet, le blocage des intérêts personnels de Poutine et de son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov qui détiennent des comptes et des propriétés hors de Russie.

Monaco condamne l’invasion

Monaco adopte aussi des mesures économiques prises contre la Russie par l’Union européenne. Le prince Albert a fermement condamné l’attaque contre l’Ukraine et a fait savoir par voie de communiqué qu’il apporte son soutien à la population «  victime des opérations militaires et des bombardements  ». Le président russe de l’AS Monaco, Dmitri Rybolovlev, n’étant pas un proche de Poutine ne figure pas sur la liste noire de l’Union européenne. De son côté, la France envisage la saisie des biens des oligarches comme les yachts, voitures de luxe et propriétés.

L’Allemagne va muscler sa défense

Toujours mal à l’aise avec son passé, l’Allemagne change cependant de cap avec cette crise ukrainienne si proche de ses frontières. Le chancelier Olaf Scholz a annoncé au Bundestag une enveloppe de 100 milliards d’euros pour la défense, un budget qui sera augmenté « d’année en année afin d’atteindre plus de 2 % de notre PIB  ». Majoritairement pacifiste, l’opinion publique a bien réagi à cette annonce destinée à muscler les armées du pays qui sont toujours sous calibrées depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

Coup de frein…

Les premiers effets de la crise se font sentir chez Volskswagen en Allemagne qui va arrêter la fabrication de ses petits modèles de voitures électriques. En effet, le constructeur allemand est tributaire de pièces fabriquées en Ukraine, en particulier de faisceaux de câblages qui viennent déjà à manquer pour le montage. Deux usines situées en Allemagne sont concernées, à Zwickau et à Dresde. Elles produisent uniquement des voitures électriques.

Ghosn reçoit de la visite

Evadé du Japon en 2019 dans des conditions rocambolesques, Carlos Ghosn vit depuis au Liban où il ne risque pas une extradition vers l’Archipel. Des magistrats français lui rendent cette semaine une petite visite pour poursuivre leurs enquêtes, l’ancien patron du groupe Renault ayant déjà été entendu en audition libre pendant cinq jours en juin dernier dans le cadre d’une commission rogatoire internationale. Il est visé en France par deux procédures, l’une concernant sa gestion de la filiale néerlandaise de l’alliance Renault-Nissan (avec l’ancienne ministre française de la Justice Rachida Dati), l’autre pour abus de biens sociaux et blanchiment.


Jean-Michel Chevalier