1er mars 2022
Les impôts, il faut bien les payer, alors pourquoi pas chez le buraliste du coin de la rue si cela est plus pratique ? Cela fait déjà quelque temps que l’on peut s’en acquitter, ainsi que des factures des services publics. Les « retours » d’expérience de cette initiative sont bons, tant du point de vue des usagers et contribuables que des professionnels des bars-tabac qui touchent ainsi une nouvelle clientèle. Près de deux millions de règlements ont ainsi été effectués en un an et demi, un succès.
Ce dispositif va être étendu à l’été à d’autres catégories de factures a révélé le journal Le Parisien : pour le gaz, l’électricité, l’eau, la téléphonie, les abonnements aux péages autoroutiers, les bailleurs sociaux, etc.
Ils maillent le territoire puisqu’ils sont répartis dans 6 500 communes et vont contribuer à réduire la fracture numérique, en particulier pour les personnes âgées maîtrisant mal ou pas du tout internet et pour les personnes exclues socialement.
Ces nouvelles taches tombent bien pour les buralistes qui sont confrontés depuis longtemps à la baisse des ventes du tabac, en particulier dans les régions frontalières où les fumeurs n’hésitent pas à prendre des risques pour aller s’approvisionner dans le pays voisin. La moitié de leur chiffre d’affaires (40 milliards) provient de la vente des cigarettes. Ils touchent un commission de 8,1 % et la hausse des prix du paquet ne compense pas la baisse des ventes. Aussi, pour eux, il faut multiplier les sources de revenus avec des services comme la Française des Jeux, le PMU, la vente de journaux, de gadgets, le compte Nickel, etc. Le règlement des factures apportera un peu d’eau à leur moulin avec des commissions qui seront supportées par les opérateurs mais qui seront gratuites pour les consommateurs.
Jean-Michel Chevalier