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Economie


3 mars 2022

Emmanuel Macron et la guerre en Ukraine

Sur fond de drapeaux français, européen et ukrainien, Emmanuel Macron s’est adressé hier soir aux Français. « C’est bien seul et de manière délibérée que le président Poutine a choisi la guerre. Cette guerre n’est pas un conflit entre l’OTAN d’une part et la Russie d’autre part. La Russie n’est pas agressée, elle est l’agresseur  » a t-il déclaré d’un ton grave. Rappelant l’envoi en Ukraine de matériels humanitaires et militaires, il a rappelé que la France «  n’est pas en guerre contre la Russie  » et considère que le peuple russe subit aussi cette guerre qu’il n’a pas voulue. Allusion aux fréquents échanges téléphoniques avec le Kremlin, il a rappelé avoir «  choisi de rester en contact avec le président Poutine » afin de le convaincre « de renoncer aux armes et prévenir la contagion et l’élargissement du conflit ». Il a promis que la France prendra sa part de réfugiés et a annoncé un « plan de résilience  » pour faire face aux difficultés économiques prévisibles en raison de ce conflit. Il réunira les 10 et 11 mars à Versailles les chefs d’État et de gouvernement européens pour agir en commun et pour évoquer l’Europe de la défense qui « doit franchir une nouvelle étape ».

Adresse aux Français. https://t.co/rxRw7lubAT

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) March 2, 2022

Nouvelle résolution à l’ONU

Une nouvelle résolution a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies contre la Russie. Intitulée « Agression contre l’Ukraine », elle « exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force ». La Russie, le Belarus, la Corée du Nord ont sans surprise voté contre, tandis que la Chine et l’Inde se sont abstenues.

Taubira : tout ça pour ça

Disparue des écrans radar de la politique nationale depuis cinq ans, Christiane Taubira s’était rappelée à notre souvenir en décembre en s’autoproclamant la candidate qui devait rassembler toute la gauche, et même au-delà pour la présidentielle. Hier, l’ancienne garde des Sceaux a jeté l’éponge, n’ayant pas réussi à réunir – et de beaucoup – les 500 parrainages nécessaires. Voilà qui fait les affaires d’Anne Hidalgo, candidate du PS, engluée en fond de classement dans les sondages, et qui pourrait récupérer, ainsi que Mélenchon et Jadot, une partie des supporters de la Guyanaise, ce qui ne fait quand même pas beaucoup de monde.

Raffarin et Valls roulent pour Macron

Et deux soutiens de plus pour Emmanuel Macron, toujours pas candidat, mais ce n’est plus qu’une question d’heure : ceux de deux anciens Premiers ministres, Manuel Valls (alors PS) et Jean-Pierre Raffarin (alors UMP-UDF). Deux engagements qui n’allaient pas forcément de soi. Surtout pour Raffarin, que son inclinaison politique naturelle aurait du plutôt faire pencher du côté de Valérie Pécresse. Mais aussi pour Valls, issu de la gauche, avec qui il est maintenant en délicatesse. Ce dernier, qui brasse large en ayant même été candidat malheureux à la mairie de Barcelone, a tout de même la satisfaction de voir ses anciens amis frondeurs disparaître du paysage : faute d’adhésion à ses idées, Arnaud Montebourg a abandonné tôt la compétition, Benoît Hamon ayant de son côté annoncé en septembre qu’il quitte la vie politique pour s’occuper d’une ONG de soutien aux migrants.

Yvan Colonna agressé en prison

Yvan Colonna, 61 ans, a été agressé hier par un détenu dans la salle de musculation de la prison d’Arles. Il a été étranglé par un prisonnier pour des raisons qui ne sont pas encore connues. Une enquête a été ouverte par la police judiciaire. Le pronostic vital du berger de Cargèse est engagé et hier soir son entourage parlait de mort cérébrale. Colonna a été condamné à la réclusion à perpétuité pour l’assassinat du préfet Erignac en février 1998 alors que le haut fonctionnaire se rendait à pied et sans escorte à un spectacle à Ajaccio.

Darmanin aux petits soins

Gérald Darmanin et les syndicats ont signé hier un protocole pour la revalorisation des salaires de policiers. L’accord porte sur près de 800 millions d’euros sur cinq ans. Pour Beauvau, il s’agit d’une « revalo » pour les postes les plus exposés et de mesures destinées à améliorer la qualité de vie au travail. Cette bonne annonce tombant à un peu plus d’un mois de la présidentielle ne manquera pas d’être commentée


Jean-Michel Chevalier