PGE : au moment de passer à la caisse...


Economie


7 mars 2022

Pour soutenir l’économie pendant les confinements et les restriction sanitaires, le gouvernement a mis à disposition des entreprises les PGE (prêts garantis par l’État) afin de leur permettre de faire le gros dos pendant la tempête.

Dans les Alpes-Maritimes tous les secteurs d’activité ont été concernés

A hauteur de 300 milliards au plan national, ce dispositif a été très sollicité car il a permis de fournir de la trésorerie, jusqu’à l’’équivalent de trois mois de chiffre d’affaires 2019 ou deux années de masse salariale.
Président de la chambre de commerce et d’industrie Nice Côte d’Azur, Jean-Pierre Savarino a fait le point des PGE accordés dans notre département. Très exactement, 19 654 ont été signés, dont 12 201 d’un montant égal ou inférieur à 50 000 euros. Tous les secteurs d’activité ont été concernés. La moitié des entreprises industrielles ont eu recours au PGE, 36 % dans la construction, 47 % dans le commerce de détail, 53 % dans le commerce de gros, 54 % dans l’hôtellerie-restauration et cafés.

Poire pour la soif ou bouée de sauvetage, les PGE n’ont pas toujours été utilisés par les entreprises

Près du tiers n’a pas servi du tout contre 22 % qui ont été consommé entre les trois quarts et la totalité de la somme prêtée. 29 % des bénéficiaires ont consommé seulement la moitié des fonds alloués.
Plusieurs mois après, près des trois quarts des entreprises azuréennes ont déjà remboursé leur PGE ou ne rencontrent pas de difficulté pour le faire. Mais elles sont 29 % à considérer que le remboursement de ces prêts sera « difficile » voire « très difficile ». C’est en particulier le cas pour 50 % des cafés hôtels et restaurants qui annoncent être en difficulté. Un tiers des commerces de gros est dans le même cas.
Malgré l’arrêt des chantiers, le domaine de la construction est le « bon » élève de la classe du PGE avec 80 % des entreprises qui font face « sans problème » au remboursement.

Le prêt garanti par l’État a été prolongé au 30 juin 2022 (il devait s’arrêter au 1er janvier dernier).
Par ailleurs, toutes les entreprises qui le souhaitent, quelles que soient leur activité et leur taille, ont le droit d’obtenir un différé d’un an supplémentaire pour commencer le remboursement. Les TPE en situation de grave tension de trésorerie pourront bénéficier d’un allongement des délais de remboursement de leur PGE de 6 à 10 ans. Ce dispositif est élargi depuis les annonces du gouvernement du 19 janvier à toutes les associations employeuses ayant souscrit un PGE. Cette procédure est confidentielle, gratuite et non-judiciaire.


Jean-Michel Chevalier