Vos infos de ce mardi 8 mars


Economie


8 mars 2022

Ligne Nouvelle : sur les rails

Après l’enquête publique et la signature du protocole de financement avec l’état, une nouvelle étape a été franchie pour consolider le financement des collectivités locales. L’ordonnance de création de l’établissement public local "Société de la Ligne Nouvelle Provence" a été adoptée en conseil des ministres. Cette société permet aux collectivités locales d’emprunter à plus long terme et à des taux plus bas et à la SNCF d’y verser les recettes commerciales et immobilières supplémentaires réalisées avec la création des nouvelles gares.

Boris Blanco à La Chaise Dieu

Le Festival de la Chaise-Dieu change de directeur artistique. Il confie ce poste au violoniste d’origine grassoise Boris Blanco, 29 ans, diplômé du Conservatoire national supérieur de musique de Paris, d’un Master à Graz en Autriche, d’un master « Arts et Politiques » complété sur les bancs de Sciences-Po Paris. Il est aussi musicien au sein du quatuor Magenta. Dans la cité des parfums, il a créé un festival de musique de chambre intitulé « Instants de Grasse ». Sans plus tarder, il assurera la 56ème édition du festival de la Chaise Dieu, du 18 au 28 août, programmée par son prédécesseur, Julien Caron.

Un nouveau DGS à Nice

Olivier Breuilly, 48 ans, magistrat référendaire à la Cour des comptes, actuellement conseiller spécial de la ministre de la Culture, a été nommé directeur général des services de Nice et de la Métropole. L’annonce en a été faite par le maire de Nice lors du dernier conseil municipal. M. Breuilly avait été chef de cabinet de Christian Estrosi quand celui était ministre de l’Industrie. Le nouveau DGS succède à Lauriano Azinheirinha, qui doit diriger l’Agence Métropolitaine pour l’attractivité et le développement économique du territoire.

Pétrole : ça « gaze » de moins en moins

Alors que le litre de diesel a « pris » 14 centimes en une semaine et frôle les 2 euros, les Etats-Unis envisagent d’interdire tout commerce pétrolier et gazier avec la Russie. Pour eux, pays producteur, c’est facile. Pour d’autres pays, dont l’Allemagne, dépendante à 55 % de la Russie pour le gaz, c’est tout juste impossible. Nos voisins font pression pour que les importations en provenance de Moscou ne soient pas suspendues, le chancelier Olaf Scholz faisant même part de ses craintes pour la « pays sociale » outre Rhin. « L’approvisionnement de l’Europe en énergie pour la production de chaleur, la mobilité, l’électricité et l’industrie ne peut pas être assuré autrement pour le moment » a t-il écrit dans un message diffusé hier à la presse.

Marqués à l’encre rouge

Alors que le rouble a perdu 45 % de sa valeur, Moscou a établi une liste de « pays hostiles » dont les entreprises pourront payer leurs transactions avec cette devise. Cette initiative constitue une réponse aux sanctions économiques. Les pays de l’UE dont la France, le Royaume Uni, les USA, l’Australie, le Japon, Monaco ou encore la Suisse figurent sur cette liste. Le gel des avoirs russes et la saisie de biens appartenant à des proches de Poutine embarrassent à l’évidence le Kremlin.

La grosse blague des couloirs humanitaires

Ce pourrait être une farce, genre arroseur-arrosé, si cela ne se passait en Ukraine : le représentant russe a accusé hier l’Ukraine d’empêcher... l’évacuation de civils de zones de combats. Alors que l’invasion russe a déjà fait plus de 400 morts chez les civils, il affirme sans rire que l’instauration de couloirs humanitaires sera abordée lors de nouvelles négociations prévues jeudi. Assez curieusement, les Ukrainiens n’ont pas très envie de s’échapper vers la Russie ou vers son allié la Biélorussie qui font pourtant preuve de tant d’humanité…

Et le « cynisme » de Moscou

Non, la France n’a pas demandé l’ouverture de corridors humanitaires vers la Russie, contrairement aux affirmations de Moscou. Emmanuel Macron, qui s’est entretenu une nouvelle fois ce week-end avec Vladimir Poutine, l’a rappelé hier dans une interview à LCI. Au passage, il a estimé que « tout ça n’est pas sérieux, c’est du cynisme moral et politique ». Pour ceux qui se souviennent que Poutine déclarait encore il y a peu que la Russie n’avait aucune intention d’envahir l’Ukraine et que ses soldats massés à la frontière faisaient un exercice, cette histoire de « couloirs » n’est qu’un tout petit mensonge de plus du Kremlin, venant s’ajouter à une longue liste.


Jean-Michel Chevalier