Grâce à l’UJA de NICE les enfants ont des jouets pour patienter au tribunal de Nice


Droit


14 mars 2022

C’est un volet dont on parle moins mais important pour l’UJA : son engagement sociétal

L’UJA de Nice a remis jeudi dernier plusieurs dizaines de jouets à la présidente du Tribunal pour enfants de Nice. Un engagement sociétal parmi d’autres qui tient particulièrement à coeur aux membres de l’association, dont la présidente Magali Gilly nous explique les raisons.

Comment est née cette idée de collecte de jouets ?

Magali Gilly - En attendant les audiences d’assistance éducative, nous échangeons beaucoup avec les greffiers sur les conditions de cette salle d’attente et des bureaux des magistrats. La salle d’attente est particulièrement morose, et bien souvent les enfants tournent en rond en attendant. Ils vivent des situations familiales très difficiles, et l’attente est parfois longue à supporter pour ces enfants. Et en raison du Covid les audiences et auditions ont été déplacées dans des salles plus grandes au rez-de-chaussée, la salle d’attente s’est vidée de ses jouets. Or j’ai souvent vu des enfants être plus rassurés de parler à leurs juges avec des jouets dans les bras. J’étais particulièrement sensible à cela. Il m’a été indiqué que les jouets étaient issus de dons du Département et pour beaucoup de dons des greffiers et juges eux-mêmes.
J’ai trouvé cela dommage que nous ne nous mobilisions pas, nous avocats, pour apporter notre contribution alors que nous sommes tous les jours dans ces lieux. Nous avons donc décidé unanimement au sein du bureau UJA, avant que les enfants reprennent possession de ces lieux, d’apporter des affiches, des coloriages, des feutres, de nouveaux jouets, de nouveaux bacs de rangements, des peluches, afin d’insuffler un souffle de renouveau.
Avec cette collecte, nous avons pu faire de grandes choses, en mobilisant beaucoup d’intervenants. Cette action nous tenait particulièrement à coeur, juste après les fêtes, afin que les tris "post Noël" profitent d’une seconde vie à quelques pas de nos cabinets.

La mobilisation a été forte ?


Magali Gilly - Le but était de sensibiliser nos confrères, et cela a marché ; nous avons des confrères bien souvent non adhérents qui ont immédiatement adhéré à l’idée de cette collecte et nous ont apporté des livres, des jouets...
C’est la plus belle récompense de voir qu’au-delà d’une étiquette UJA on arrive à mobiliser plus largement tous les confrères sur ce genre de projets, comme sur bien d’autres et c’est là toute la force depuis quelques années de l’UJA de Nice.

Quelle a été la réaction de la présidente du Tribunal pour enfants et des personnels ?

Magali Gilly - La présidente Chloé Sallée a trouvé l’idée géniale lorsque nous lui en avons parlé, c’est une magistrate très accessible et très engagée. Cette motivation nous a permis de monter ce projet rapidement, de préparer les modalités de la collecte, l’affiche d’information, sa diffusion par l’Ordre et de mobiliser avec énergie nos confrères. Lorsque nous avons remis les jouets au tribunal, les greffiers, les magistrats ont été très touchés de cette attention à destination des enfants, nous les avons vu très émus : ils ne s’attendaient pas à ce que nous arrivions à apporter autant de dons, et surtout des jouets neufs ou peu utilisés. Nous ferons en sorte de renouveler chaque année cette collecte, suivant les besoins des magistrats dans leurs bureaux et dans la salle d’attente.

Ce volet social est l’une des missions de l’UJA ?

Magali Gilly - Il est vrai que les précédentes années ce volet n’était pas développé au sein de l’UJA. Chaque président insuffle sa "patte" au sein de l’UJA, déjà l’an dernier nous avions commencé ce genre d’action. Je pense qu’en tant qu’association nous pouvons tenter d’améliorer à notre niveau des lieux que nous côtoyons chaque jour, ou aider plus généralement ceux qui en ont besoin. Lors de la pandémie, nous avons participé à la collecte de denrées alimentaires pour les étudiants. Nous avons tous été étudiants, et cette période les a particulièrement affectés à différents niveaux. Il était important pour nous de les aider. Durant l’organisation du Comité décentralisé de la FNUJA à Nice, nous avions également des paniers repas en excédent, nous avons pu donner ces paniers aux Anges Gardiens de Monaco grâce à l’aide de
Parfait Bizouta qui travaille pour l’Ordre. Les repas ont ainsi été distribués aux plus démunis. Nous avons un bureau qui se mobilise, qui est toujours volontaire et qui par son dynamisme arrive à mobiliser les confrères au-delà de nos simples adhérents. Je suis convaincue qu’à notre niveau nous pouvons tous nous engager. Nos confrères s’impliquent et aiment s’impliquer dans ces actions sociales, et c’est pour cette raison aussi que nous avons voulu réaliser la collecte de jouets.

Comment l’UJA s’engage-t’elle pour l’Ukraine ?

Magali Gilly - Le Barreau de Nice a organisé une collecte et une permanence très efficace et nous nous mobilisons également. L’ancien président de l’UJA Xavier Fruton a été l’un des premiers à tenir la permanence. Notre autre ancienne présidente Hanan Hmad supervise la permanence d’urgence destinée à l’accompagnement des demandeurs d’asile ukrainiens et une formation dédiée. L’Ordre coordonne parfaitement bien ces actions, nous nous mobilisons de notre côté pour que les jeunes s’impliquent dans cette collecte afin que nous puissions apporter un maximum de dons aux Ukrainiens.


Valérie Noriega