N’oubliez pas de klaxonner


Economie


17 mars 2022

Il faut, bien sûr, se méfier des images du petit écran à l’heure des "niouses". Celles venues d’Ukraine soulèvent par leur violence et leur côté révoltant davantage d’émotion que de raison. Mais il est une "vision" qui n’a pas fait l’ouverture du 20 heures : celle de Poutine au volant d’un autobus transportant les 746 millions d’Européens et les 144 millions de Russes à toute berzingue vers un mur. C’est sans doute caricatural, mais pas forcément inexact. Alors attachons nos ceintures !!!

Il est fort à parier que le peuple russe, pas plus que l’ukrainien ou celui des pays de l’Otan, ne souhaite la guerre. Celle-ci est décidée en leur nom par quelques-uns, voire par un seul. Une grenouille qui se voit aussi grosse que le bœuf rêvant de paître "de l’Atlantique à l’Oural". Les peuples sont pacifistes, personne ne veut voir ses proches mourir à la guerre. Les civils savent qu’ils seront les premières victimes, bien avant les incendiaires vivant à l’abri des bunkers. Puisque Poutine ne peut pas changer son peuple, on rêverait que l’inverse se réalise. Et assez vite pour qu’il n’y ait plus de bombardements sur des couloirs d’évacuation humanitaire portant mal leur nom, et sur les théâtres où sont réfugiés femmes et enfants.

Atlantique ou pas, on voit bien qu’un océan nous sépare des Américains. Lesquels sont prompts à censurer un média laissant passer une photo de nudité même dans un tableau de musée (cachez ce sein...) mais dont les films hollywoodiens rivalisent de violences et de scènes "gore". En ces temps de guerre, Facebook et Instagram ont décidé de laisser passer au nom de la liberté d’expression sur leurs réseaux les appels incitant à la violence et à la mort concernant les dirigeants russes. Cette "tolérance" est assez étonnante quand on se parfume, comme Mark Zuckerberg, de vouloir faire à la fois le bonheur de l’humanité et l’arbitre des élégances.
Chez nous, le délit de provocation publique à la haine (loi de 1972) est passible d’un an d’emprisonnement et/ou 45 000 euros d’amende. Pour les menaces de mort, le tarif est de cinq ans de prison et une amende de 75 000 € (article 222-18 du Code pénal). Je n’échangerais pas mon droit français contre la vision du monde de Zuckerberg, de Poutine et de quelques autres.

- Si Éric Zemmour a des pudeurs de gazelle sur son vote à la présidentielle de 2017, c’est parce qu’il aurait glissé un bulletin Marine Le Pen dans l’urne croient savoir des "spécialistes" qui n’étaient pourtant pas dans l’isoloir...
- Il serait étonnant que Jean-Luc Mélenchon refuse maintenant le soutien apporté par la "Primaire populaire" après avoir refusé... d’y participer.


Jean-Michel Chevalier