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Economie


21 mars 2022

Marioupol, ville martyre

Les conditions de survie dans Marioupol sont dramatiques pour les populations assiégées et bombardées depuis trois semaines par les troupes russes. Des habitants de ce port sur la mer noire racontent qu’ils sont privées d’eau, d’électricité et de nourriture, que les maisons sont détruites les unes après les autres, rue par rue. Les autorités municipales affirment que plusieurs milliers de personnes ont été emmenées en Russie contre leur gré la semaine dernière. Les soldats russes n’ont pas encore le contrôle de la ville mais s’appliquent à la raser méthodiquement.

Le pape sort de sa réserve

Resté discret depuis le début du conflit, ce qui lui a été vivement reproché, le pape François a appelé les « acteurs de la communauté internationale à s’engager à mettre fin à une guerre répugnante » en Ukraine. Il parle d’une « agression violente  », d’un « massacre insensé » et condamne clairement les bombardements de l’armée russe qui tuent des civils souvent pris pour cible en dehors de tout intérêt militaire. Le pontife dénonce des atrocités qui se répètent chaque jour. « Il n’y a aucune justification à cela !  »

Des missiles anti-aérien pour l’Ukraine 

Des missiles anti-aériens Patriot, déjà utilisés dans d’autres conflits, sont en cours d’acheminement vers la Slovaquie a affirmé hier le ministre de la Défense slovaque. Son pays a déclaré qu’il pourrait fournir à l’Ukraine son propre système antimissile de fabrication russe, à la condition de recevoir des systèmes équivalents en remplacement. La Slovaquie partage une frontière de 50 kilomètres de long à l’est de son territoire avec l’Ukraine.

Condamnation « molle » de la Chine

La Chine a annoncé hier par la voix de son ambassadeur aux Etats-Unis qu’elle n’enverra pas d’armes à Moscou pour cette guerre en Ukraine. Pressée par la communauté internationale, Pékin a pour la première fois affiché une certaine réserve dans son soutien à Vladimir Poutine. Pour l’heure, il est encore trop tôt pour affirmer que la Chine tournera vraiment le dos à la Russie. Mais c’est tout de même mieux qu’un renfort militaire pour faciliter la tache aux soldats russes empêtrés dans une guerre bien plus difficile pour eux que prévue.

Pas de soutien aux Russes

Les anciennes républiques de l’URSS ne sont pas toutes alignées sur Moscou malgré leur dépendance : après le Kazakhstan, c’est au tour de l’Ouzbékistan de signifier qu’il ne prendra pas part à la guerre d’Ukraine et n’enverra pas de renforts. Ces pays d’Asie centrale, situés au nord de l’Afghanistan et à l’ouest de la Chine, souhaitent une solution négociée. L’Ouzbékistan « reconnaît l’indépendance de l’Ukraine, sa souveraineté et son intégrité territoriale  » mais pas les républiques séparatistes dans le Donbass. Il enverra de l’aide humanitaire en Ukraine. On en connaît qui se sont fait envahir pour moins que cela...

Frontex se renforcera en Moldavie

L’Union européenne a signé un accord avec la Moldavie sur la coopération entre les gardes-frontières moldaves et l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) pour la gestion des frontières. Jusqu’à présent, plus 300 000 personnes, parmi les plus de 3 millions de migrants fuyant la guerre en Ukraine, se sont réfugiées dans ce petit pays frontalier de l’Ukraine et de la Roumanie. Cet accord permettra un déploiement accru des équipes de Frontex en vue d’aider les autorités moldaves à contrôler la situation. Les équipes de Frontex pourraient aider les autorités moldaves à effectuer des tâches de surveillance des frontières en plus de leur soutien aux réfugiés.


Jean-Michel Chevalier