Jean-Louis Masson (LR) : « Emmanuel Macron doit respecter les Français »


Economie


21 mars 2022

Jean-Louis Masson répond aux questions des Petites Affiches du Var.

Jean-Louis Masson, maire de La Garde, 1er vice-président du département et président de la fédération LR du Var.

Des départs ont secoué votre famille politique ?

Jean-Louis MASSON. Le départ de personnes que je connais et que j’estime, c’est compliqué humainement. Cependant 8 des 11 maires de la Métropole soutiennent Valérie Pécresse.

Vous avez réitéré votre soutien à Valérie Pécresse ?

JLM. Des élus de premier plan comme Laurent Wauquiez et d’autres font le job et soutiennent notre candidate. Nous sommes rassemblés autour de nos valeurs et de celle qui les porte avec courage. Elle fait ce qu’elle dit, contrairement à Emmanuel Macron. Elle est le sujet d’un bashing médiatique injuste et superficiel. Tous ses concurrents sont ou vont être en difficulté sur leurs compétences ou leurs projets. Il est urgent que cette campagne devienne sérieuse. Il faut respecter l’élection !

Vous insistez sur la nécessité de respecter l’élection ?

JLM. L’élection, c’est la poignée de main de la démocratie, un accord entre un peuple et une candidature. Pour que la confiance existe, il faut de la clarté. D’abord, le sortant soumet son bilan. Ensuite, le débat se structure autour des engagements. Trouvez-vous que le scénario d’une campagne décousue, vampirisée par l’actualité soit plus souhaitable ? Une élection basée sur l’émotion, les malentendus, c’est la garantie d’un mandat contesté violemment dans la rue.
Le mandat n’était pas clair pour les citoyens et le président s’est dérobé face aux réformes essentielles. Les gilets jaunes furent l’expression d’abord légitime, ensuite malheureusement virulente, de cette incompréhension entre un peuple en difficulté, malgré son travail et un président pérorant sur une réforme de la SNCF.

Vous avez été un opposant constant à Emmanuel Macron. Pourquoi ?

JLM. Car il divise. La crédibilité de Macron est atteinte. D’une part, il est en échec sur tous les sujets fondamentaux. D’autre part, le « en même temps », s’est avéré être un « tout et n’importe quoi ».

Reconnaître qu’on s’est planté, c’est honorable seulement si c’est sincère. Or, on peut franchement douter de l’authenticité des regrets de Macron. Comment croire qu’il fera au second mandat ce qu’il n’a pas fait au premier ? Le Covid-19 et la guerre n’y sont pour rien, tout était très mal engagé avant.

Sur quoi devrait se jouer l’élection selon vous ?

JLM. Veut-on une Europe fédérale, objectif inavoué de Macron, ou d’une Europe des Nations portée par Valérie Pécresse. L’Europe doit-elle sans fin dépouiller les États au profit d’une technostructure inefficace ou s’appuyer sur des États forts ? Valérie Pécresse choisit les États forts tandis que Macron préfère les fonctionnaires de Bruxelles !


Gilles Carvoyeur