Prêcher faux et en même temps dans le désert...


Economie


25 mars 2022

L’edito hedbo de Jean-Michel Chevalier

Avec les sanctions internationales qui privent les avions russes de sortie des frontières de leur pays, il ne reste plus à Poutine que la Corée du Nord, le Bélarus et peut-être la Chine pour aller passer des vacances à l’étranger. Vous imaginez Vladimir Poutine, Kim Jong-un et Xi Jinping en maillot de bain au bord d’une piscine ? Le cliché vaudrait le coup d’œil !

Poutine, par décret, a autorisé les compagnies aériennes russes à s’approprier les avions de ligne loués à des entreprises occidentales. Il ne s’agit donc pas d’un "gel", comme pour les biens que de grands oligarques possèdent en France, Angleterre ou ailleurs, mais bel et bien d’un... vol, sans jeu de mots. En tous cas, ces 500 avions confisqués, qui sont pour la plupart des Airbus et des Boeing, ont besoin de maintenance et de pièces que l’on ne trouve pas si facilement sur les marchés de Moscou...

Dans la même logique, plusieurs médias russes annoncent que le Kremlin a autorisé le piratage de Netflix et des sites permettant de télécharger (gratuitement et illégalement) les films américains. Pour Poutine, les droits de propriété, ce n’est que... du cinéma.

Cette définition de Paul Valéry : "La guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissent pas et qui se massacrent au profit d’hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas".

Gonflé le gars Poutine lorsqu’il justifie sa guerre en Ukraine par une "agression" de ce pays et de l’Otan sur la Russie.
Jusqu’à preuve du contraire, ce ne sont pas les chars de Kiev qui encerclent Moscou ni qui tirent sur les hôpitaux, les théâtres et les maternités. Et il faut se tenir à la rampe lorsque le boss du Kremlin affirme que ses soldats font tout pour épargner les populations civiles alors que ces dernières se montrent si méchantes avec ses bidasses.

Mais comme rien n’est simple dans ce bas monde, il est exact que des Russophones ont perdu la vie dans le Donbass depuis 2014 lorsque des séparatistes se sont battus pour quitter Kiev et retrouver "l’amer patrie". Mais s’il y a bien eu des soldats ukrainiens pour se revendiquer de nazisme dans cette région, il est évidemment faux de soutenir que cette position est partagée par la population et l’armée ukrainienne dans son ensemble. Des brebis, ou plutôt des loups isolés.


Jean-Michel Chevalier