24 mars 2022
Des achats groupés pour payer moins cher, stocker du gaz en vue de l’hiver prochain : ce sont quelques unes des pistes débattues actuellement à Bruxelles pour assurer l’approvisionnement énergétique des 27 et se libérer de la dépendance du fournisseur russe. La Commission a présenté hier des idées d’action collective pour veiller « à la sécurité de l’approvisionnement à des prix raisonnables » pour la prochaine saison hivernale et au-delà. Elle a donc présenté une proposition législative introduisant une obligation qui fixe à 80 % de la consommation le niveau minimal de stockage de gaz pour l’hiver prochain et à 90 % les années suivantes.
Cet été, Alexeï Kouzmitchev, oligarque habitué de la Côte d’Azur, a davantage de chance de faire du pédalo sur le lac de Saint Cassien qu’une croisière à bord de ses deux yachts : les deux bateaux, l’un de 17 mètres et l’autre de 26 mètres de long, ont été « gelés » a t-on appris hier. Le premier se trouvait amarré à Cannes et l’autre était en entretien dans un chantier naval à Antibes. Kouzmitchev, richissime actionnaire d’un groupe bancaire et présenté comme proche de Poutine, est une nouvelle victime collatérale des sanctions prises par l’UE après l’invasion de l’Ukraine.
La Pologne a annoncé renvoyer sous cinq jours à Moscou « 45 espions russes se faisant passer pour des diplomates ». Les relations, tendues, entre les deux pays ne sont pas rompues et les ambassadeurs des deux pays resteront en poste. Moscou considère bien sûr que ces accusations d’espionnage sont « sans fondement » et se réserve le droit de prendre des mesures de rétorsion.
Avant de s’envoler pour l’Europe pour participer aux sommets de l’Otan, du G7 et de l’UE, Joe Biden a estimé à sa sortie de la Maison Blanche qu’une attaque russe à l’arme chimique en Ukraine est « une menace crédible ». L’armée de Poutine rencontrant des difficultés imprévues face à la résistance ukrainienne pourrait être tentée d’utiliser ce type d’arme, voire des armes nucléaires à faible rayon d’action. Voilà qui est rassurant… Par ailleurs, Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, a affirmé que deux échanges de prisonniers ont été organisés depuis le 24 février, sans autres précisions.
Qu’elles arborent sur le capot un Lion, un Losange ou un Double Chevron, les voitures françaises sont bousculées par l’émergence des motorisations électriques. Leur longue expérience technologique sur les moteurs essence et surtout diesel, qui avaient fait les beaux jours des modèles bleu-blanc-rouge dans les concessions, est complètement remise en cause. « Avec l’électrique, les compteurs sont remis à zéro, et dans ce domaine les Chinois ont dix ans d’avance » résume l’ancien ministre de l’industrie Luc Chatel, aujourd’hui président de la plateforme automobile. Il s’inquiète que pas un candidat ne parle de la filière « auto » pendant cette campagne présidentielle alors que selon lui de 60 000 à 400 000 emplois sont directement menacés par un bouleversement technologique aussi rapide.
Le Premier ministre sera accompagné de M. Joël GIRAUD, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, et de Mme Marlène SCHIAPPA, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, chargée de la Citoyenneté, et ira à la rencontre des acteurs mobilisés pour l’accueil des réfugiés ukrainiens. Les Alpes-Maritimes constituent aujourd’hui le deuxième point d’entrée sur le territoire national après l’Ile-de-France pour les réfugiés ukrainiens. Le Premier ministre se rendra donc à la rencontre des acteurs mobilisés dans le dispositif mis en place pour leur accueil, ce jeudi 24 mars à Nice.
A l’évidence, il est trop tôt pour retrouver l’insouciance de la vie d’avant la Covid. Selon l’agence Santé Publique France, 104 176 cas ont été enregistrés en moyenne chaque jour de la semaine alors que le nombre des hospitalisations a baissé très légèrement. Le nombre de nouveaux cas recensés mardi est de 145 560, contre 108 832 sept jours avant. Le président de la République a affirmé qu’il prendra ses « responsabilités » en cas de dégradation de la situation sanitaire, son entourage évoquant le retour possible du masque obligatoire.
Jean-Michel Chevalier