Pour la Coordination Rurale, le Plan de résilience est hors-sol !


Economie


29 mars 2022

il n’existe aucune mesure spécifique au secteur agricole.

Pour Max Bauer : « Le Plan de résilience, présenté par Jean Castex, pour faire face aux conséquences économiques de la guerre en Ukraine, est déconnecté des enjeux agricoles ».

À part une aide pour les éleveurs concernés par l’achat d’aliment, il n’existe aucune mesure spécifique au secteur agricole.

« Les agriculteurs sont au même régime que les autres professions et les particuliers sur le carburant ! L’alimentation n’est pas considérée comme un secteur stratégique », déplore le président de la Coordination Rurale PACA.

GNR ET GAZ, LE COMPTE N’Y EST PAS !

En effet, les mesurettes annoncées ne répondent pas à la situation d’urgence, et ne couvrent pas les besoins énergétiques immédiats nécessaires pour continuer l’activité de production.

« C’est à se demander si le Gouvernement a pris la mesure de l’impact de la guerre en Ukraine sur l’agriculture : Ce manque de considération risque d’attiser la colère et l’incompréhension des agriculteurs. Avec les mesures annoncées, nous arriverons, au mieux, à maintenir notre production, alors qu’on est au bord d’une crise alimentaire mondiale et que s’annonce une pénurie de blé. Nous sommes bridés dans notre capacité à produire. Laissez-nous participer à l’effort de guerre ! Laissez-nous travailler en nous permettant d’utiliser les outils et les surfaces pour le faire », demande Max Bauer.

De plus, la CR regrette la faiblesse d’un plan qui n’est pas à la hauteur de la crise et bien en-deçà des propositions de son plan d’action, qui comprend une série de mesures fortes à effet immédiat que l’État devrait prendre pour permettre aux agriculteurs de continuer à produire.

Enfin, la CR demande un plafonnement du GNR à 1€/litre. Compte tenu de l’évolution de la guerre en Ukraine, les agriculteurs ont besoin de visibilité et de moyens pour continuer à produire.

« Dans la campagne, l’heure est aux décisions. D’ici un mois, les agriculteurs devront procéder aux semis, mais sans visibilité sur l’évolution du prix du GNR, difficile pour eux d’estimer s’ils seront en capacité de continuer à remplir les cuves pour ensuite récolter ». conclut Max Bauer.


Gilles Carvoyeur