1er avril 2022
En réponse au gel des avoirs russes dans les banques occidentales – on parle de 300 milliards de dollars – Vladimir Poutine a signé un décret pour obliger les « pays inamicaux » à payer le gaz en roubles dès aujourd’hui. Faute de quoi, il considèrera qu’il y a rupture de contrat et coupera le robinet. Cette mesure vise particulièrement les pays européens dont certains, comme l’Allemagne et l’Italie, sont très dépendants de Moscou. Si la conversion en roubles soutiendra la monnaie russe, qui a perdu 40 % de sa valeur depuis le début de la guerre, elle privera aussi le régime des devises dont il a (beaucoup) besoin. Le bras de fer continue.
La Croix Rouge se trouve prise entre deux feux. D’un côté, le régime de Poutine qui ne reconnaît pas cette organisation et n’a pas hésité à tirer délibérément sur l’un de ses bâtiments en Ukraine. De l’autre, une sorte de « Croix Rouge bashing » sur les réseaux sociaux qui lui reprochent de ne pas voir sur le terrain les effets des collectes réalisées dans le monde au profit des victimes de la guerre. « Mon impression, c’est que nous ne voyons pas la Croix Rouge auprès des villes assiégées, là où il y a des besoins et où la situation est catastrophique » a déclaré hier l’ambassadeur d’Ukraine en France. En Ukraine, en ce moment, la situation permet-elle vraiment à la Croix Rouge d’aller au plus près des populations encerclées ? Ailleurs en Europe où affluent les réfugiés, elle est à l’œuvre.
Douche froide pour la rédaction du journal 20 minutes qui a appris hier que la direction du quotidien gratuit a l’intention de réduire les effectifs d’une trentaine de postes et de fermer des éditions régionales dont celle de Nice Côte d’Azur, mais aussi de Nantes, Rennes, Strasbourg, etc. 20 minutes compte se redéployer sur Paris - Ile de France, Lille, Marseille, Lyon, Bordeaux, Toulouse et Montpellier et continuer à développer son site et ses applications pour séduire un lectorat de millenials. « Cette annonce de plan de licenciements a été faite prématurément, dans le mépris des élus et des salariés » a déclaré Gilles Durand, délégué syndical SNJ-CGT.
Santé publique France a confirmé le lien entre la consommation de pizzas surgelées Buitoni et plusieurs dizaines de cas d’infections graves chez des enfants et des adolescents. Ces cas de syndromes hémolytiques et urémiques (SHU) ont provoqué le décès de deux petits en bas âge tandis que d’autres sont toujours hospitalisés en réanimation dans un état grave. La pâte des pizzas est le suspect numéro 1 dans cette affaire, le groupe Nestlé à qui appartient Buitoni annonçant n’avoir rien relevé d’anormal sur ses chaînes. Ce qui n’est pas l’avis d’un syndicaliste lanceur d’alerte qui a partagé sur les réseaux sociaux des images peu ragoûtantes de l’usine de fabrication dans le nord de la France. Des enquêtes sont en cours.
N’étant pas en mesure de répondre « sous 24 heures » aux multiples demandes des différentes catégories du personnel du ministère de la Justice (revalorisation des salaires, ouverture de postes, construction de maisons d’arrêt, etc.), Eric Dupond-Moretti a fait savoir ce matin qu’il n’est pas sourd aux revendications pour la plupart justifiées. Pour faire patienter les personnels dans l’attente de jours meilleurs et d’une prise en considération de leurs demandes, il a annoncé en ce 1er avril une distribution gratuite de cannes à pêche pour aller taquiner le goujon ou le maquereau. « J’espère qu’ils attraperont de gros poissons » a conclu le ministre.
Jean-Michel Chevalier