Coworking : "Ne pas associer mon lieu de vie à mon lieu de travail"


Economie


1er avril 2022

Dans la cadre de notre dossier sur le coworking à Nice, le témoignage d’un coworker

Manuel Girault est membre des Satellites depuis sept ans. Il est développeur web freelance, principalement pour Châteauform’ (organisateur de séminaires dans des lieux d’exception), après avoir travaillé pendant plusieurs années en tant que salarié pour Audit-Web et l’agence Comback. Il explique pourquoi il a choisi le coworking et pourquoi cela lui convient parfaitement.

Comment vous êtes-vous retrouvé aux Satellites ?

- Quand vous êtes habitué à être entouré à plein temps de personnes et à travailler en équipe et que d’un coup vous vous retrouvez tout seul à gérer les problématiques du quotidien, vous avez un gros sentiment de solitude. De devoir tout gérer seul, c’est pesant. Je savais que je voulais retrouver un quotidien cadré et surtout ne pas associer mon lieu de vie à mon lieu de travail. Je ne voulais pas tomber dans cette spirale de travailler chez moi la nuit ou d’être en horaires décalés et de me marginaliser du monde quotidien et de mes proches. Il fallait juste que je me lance et il a suffi que quelqu’un me dise ‘’J’en en connais un, d’espace de coworking’’ pour que j’essaie. Cela s’est fait naturellement. J’ai tout de suite accroché. J’ai commencé avec un jour par semaine, que j’utilisais en deux demi-journées. Je voulais couper ma semaine en plusieurs étapes.

Êtes-vous allé dans d’autres espaces de coworking ?

- Non, je n’ai jamais essayé d’autres espaces. Très vite, vous développez de l’affect pour les gens et pour le lieu et vous ne vous voyez pas changer. J’ai profité d’une vague de nouveaux membres qui arrivaient et qui étaient tous dans la même dynamique que moi. On était employé, on ne savait pas du tout ce qu’était le freelance, le fait d’être à son compte, d’être entrepreneur. C’était vraiment stimulant et très enrichissant. On s’est tous tiré vers le haut dans nos échanges au quotidien et avec tout ce que Les Satellites mettaient à notre disposition, pour partager nos expériences ou pour s’autoformer. Même autour d’un café, vous pouvez échanger avec des gens qui sont au même "niveau" que vous.
Ils ont les mêmes problématiques que vous et ce ne sont pas vos collègues donc il n’y a pas de filtre, pas de gêne. Vous n’avez pas peur que votre manager vous entende vous plaindre. C’est totalement libre et, surtout, compris par l’autre qui est en face. On est vraiment à mi-chemin entre le collègue de boulot et l’ami.

Est-ce que cela vous a également apporté des opportunités professionnelles ?

- Oui. Ce qui au début était de l’entraide s’est transformée en opportunité de travailler ensemble ou de récupérer un projet. La personne vous connaît, elle sait comment vous travaillez. Le choix se fait très rapidement. Vous pouvez contacter des gens qui sont sur des plateformes de mise en relation de freelances mais dans un espace de coworking vous avez l’avantage de savoir avec qui vous allez travailler.
C’est un gage de confiance qui vous soulage énormément. Je me suis risqué à travailler avec d’autres agences, avec d’autres freelances mais une fois sur cinq seulement, cela se passe bien. Les Satellites vous apportent des opportunités de travail et aussi un panel de gens avec qui travailler, de qualité et de confiance. Cela n’a pas de prix.

Lire aussi :
- À Nice, le coworking a de beaux jours devant lui
- La Verrière : Un espace pour développer la "culture d’entreprise"
- Nicolas Bergé : "Rompre la solitude du travail à domicile"


Sébastien Guiné