Commerce : Nice ne veut pas de « darkstores »


Economie


9 mai 2022

Ces "entrepôts" impactent négativement l’animation et l’attractivité des rues marchandes

« La crise sanitaire et ses confinements successifs ont fait émerger un nouveau mode de consommation, notamment pour les produits alimentaires de première nécessité stockés dans des entrepôts en centre-ville (darkstore) avec le recours à la livraison à domicile. Ces darkstores ont un impact néfaste sur la physionomie et le devenir de notre cœur de ville. Les opérateurs transforment des commerces de proximité en lieux de stockage et les détournent ainsi de leur visée commerciale  ».

Le maire de Nice, où deux « darkstores » en pied d’immeuble sont déjà en activité, s’inquiète de cette présence qui « impacte négativement l’animation et l’attractivité de nos rues marchandes, et ne génèrent plus de flux de clientèle. Les commerces traditionnels s’en trouvent fragilisés. A cela s’ajoutent les nuisances sonores, de circulation et de livraisons  ».
Il annonce avoir déjà travaillé avec les agences immobilières pour les sensibiliser à cette question. Il demande de « durcir la réglementation dès maintenant en prenant des mesures d’encadrement et de contrôle de ces nouvelles structures, comme nous l’avons déjà fait pour les différentes plateformes de livraison de repas, avec la prise d’un arrêté municipal qui a permis d’obtenir des résultats, interdisant la présence de livreurs entre 11h30 et 21h30 sur un périmètre précis ».
Pour Christian Estrosi, une société toute digitale, « dans laquelle il n’y aurait plus aucun commerçant de proximité est une société qui n’aurait plus d’âme. A Nice, je serai toujours du côté de nos commerçants, qui se battent tous les jours pour se moderniser et répondre aux défis de cette consommation en ligne ».
Il annonce travailler sur le durcissement des dispositions du Plan Local d’Urbanisme Métropolitain afin d’interdire les locaux à destination d’entrepôt dans les rez-de-chaussée et les sous-sols des immeubles d’habitation. Des dispositions en ce sens seront prises au prochain Conseil Municipal.


Jean-Michel Chevalier