9 mai 2022
Au 1er trimestre 2022, le nombre d’offres d’emploi cadre (12 135) a progressé de 20 % par rapport au 1er trimestre 2019 (10 116) en région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), « avec une prépondérance pour les métiers du développement informatique qui concentrent le plus d’offres d’emploi avec 1 286 offres publiées », selon un communiqué de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec), diffusé fin avril.
« Le secteur de l’ingénierie R&D reste le plus gros pourvoyeur d’emploi cadre pour la région avec 2 016 offres d’emploi cadres diffusées », ajoute-t-on. Au niveau national, l’Apec s’attend en 2022 à « un léger fléchissement dû à un climat d’incertitude. Les aléas liés au conflit ukrainien pourraient impacter la croissance et, à date, selon les estimations de l’Apec, les entreprises prévoient de recruter 282 000 cadres. Premier signe, seules 72 % des entreprises ont l’intention de recruter au moins un cadre au 2e trimestre 2022 », soit six points de moins par rapport au 1er trimestre de l’année. La région Sud, arrivée 3e au rang des recrutements de cadres en 2021 (17 530 embauches), derrière l’Ile-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes, devrait également être affectée en 2022 par ce climat d’incertitude. L’emploi cadre devrait néanmoins progresser de 3 % par rapport à 2021 alors que selon l’Apec « les entreprises du territoire envisageraient de recruter 18 100 cadres ». L’APEC relève par ailleurs que les difficultés de recrutement perdurent : « En Provence-Alpes-Côte d’Azur comme dans de nombreux territoires, les compétences cadres à forte expertise technique sont très recherchées et soumises à de fortes tensions, notamment dans l’informatique, l’ingénierie et la sphère industrielle ». Philippe Pradal, adjoint au maire de Nice déléguée notamment aux Ressources humaines, reconnaissait il y a quelques jours, au cours de l’assemblée générale de l’UIMM Côte d’Azur, que le territoire azuréen avait « grand besoin » d’ingénieurs. « Pour vaincre les difficultés de recrutement, il faudra jouer sur plusieurs terrains à la fois », a relevé de son côté Anthony Fumard, délégué régional Apec Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse : « la formation, la mobilité, l’attractivité… mais aussi changer de regard et adapter des pratiques de recrutement parfois trop « formatées » et pas assez inclusives alors que beaucoup de compétences demeurent sous-employées chez les plus anciens comme chez les plus jeunes ».
Sébastien Guiné