Monde : une grande insécurité alimentaire


Economie


16 mai 2022

193 millions de personnes dans 53 pays ou territoires ont connu une insécurité alimentaire

Le Réseau mondial contre les crises alimentaires - une alliance internationale entre les Nations unies, l’Union européenne et des agences gouvernementales - a publié son rapport 2022. Celui-ci fournit des informations et des chiffres clés sur les personnes confrontées à « une insécurité alimentaire aiguë » et nécessitant une aide urgente.

Le Réseau révèle qu’environ 193 millions de personnes dans 53 pays ou territoires ont connu une insécurité alimentaire aiguë en 2021, soit une augmentation de près de 40 millions d’individus par rapport aux chiffres déjà records de 2020. Le rapport note que les conflits restent la principale cause de cette situation.
Bien que cette analyse soit antérieure à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la guerre d’agression « a exposé la nature interconnectée et la fragilité des systèmes alimentaires mondiaux, avec de graves conséquences pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle mondiale ».
Les pays qui font déjà face à des niveaux élevés de faim aiguë sont particulièrement vulnérables aux risques créés par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, notamment en raison de leur forte dépendance aux importations de denrées alimentaires et d’intrants agricoles et de leur vulnérabilité aux chocs des prix alimentaires mondiaux.
«  L’invasion de l’Ukraine par la Russie met en péril la sécurité alimentaire mondiale. La communauté internationale doit agir pour éviter la plus grande crise alimentaire de l’histoire et les bouleversements sociaux, économiques et politiques qui pourraient en découler. L’UE est déterminée à s’attaquer à tous les facteurs : conflits, changement climatique, pauvreté et inégalités » assure la commissaire européenne Jutta Urpilainen. « S’il est nécessaire de fournir une assistance immédiate pour sauver des vies et prévenir la famine, nous devons continuer à aider les pays partenaires à effectuer la transition vers des systèmes agroalimentaires durables et des chaînes d’approvisionnement résilientes  ».


Jean-Michel Chevalier