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Economie


2 juin 2022

« Il est évident que les choses auraient pu être mieux organisées »

C’est à un timide mea culpa que s’est livré Gérald Darmanin hier, auditionné au Sénat après les lamentables incidents survenus autour de l’enceinte du stade de France à l’occasion de la finale de la Ligue des Champions. Le ministre de l’Intérieur a maintenu qu’un nombre très important de faux billets étaient en circulation (l’un aurait été dupliqué 760 fois). Il a reconnu que « des gestes inappropriés et disproportionnés » ont été faits par des policiers et des gendarmes mobiles et a indiqué avoir demandé des sanctions contre le commandement fautif. Les supporters britanniques et espagnols pourront déposer plainte dans leurs pays.

Ouverture de compte

Le journal Nice Matin a appris auprès de l’avocate de l’oligarque russe Boris Rotenberg, résident monégasque, que ce dernier a saisi un tribunal de Monaco pour contraindre une banque à lui ouvrir un compte après la fermeture du sien en début d’année. Ayant fait fortune dans le bâtiment et les travaux publics Rosenberg, 65 ans, a été inscrit sur la liste des proches du régime de Poutine concernés par les sanctions individuelles infligées par l’UE en punition de l’agression de l’Ukraine. Ses intérêts sont défendus par Maître Sylvie Jonquet, du barreau de Nice.

Autos neuves : ventes en panne

Le secteur automobile a enregistré seulement 126 813 immatriculations au mois de mai, ce qui représente une baisse de 10,1% sur un an. C’est le douzième mois de baisse consécutif en raison de la pénurie de puces électroniques et, sans aucun doute, de l’augmentation des tarifs catalogue et du prix des carburants. Plusieurs constructeurs ne peuvent plus assembler des modèles qui intègrent des pièces électroniques venues d’Ukraine ou d’Asie où des usines travaillent au ralenti en raison de l’épidémie du Covid.

Retraites : l’impossible équation

La moitié des personnes qui liquident leur retraite aujourd’hui ne sont déjà plus en activité, mais au chômage, en invalidité ou au RSA. Relever l’âge de départ à 64 ou 65 ans, comme l’a proposé le candidat Macron pendant la campagne des présidentielle, ne va certes pas améliorer le sort des seniors mais risque aussi de plomber les comptes publics avec le gonflement des prestations sociales. Ajouter à cela le ralentissement de l’activité économique qui va faire baisser automatiquement les recettes, et le cocktail politique deviendra hautement explosif lorsqu’il s’agira de voter une réforme promise et jusqu’ici repoussée.


Jean-Michel Chevalier