A l’Université de Toulon, la recherche au service de la prise de décision publique


Economie


7 juin 2022

Ces conventions visent à favoriser le recrutement.

Xavier Leroux, président de l’Université de Toulon, et Gil Bernardi, président du Syndicat des Communes du Littoral Varois (SCLV), ont officialisé de nouvelles conventions entre l’Université de Toulon et le Syndicat, engageant une démarche qui replacera la recherche au service de la prise de décision publique. Une signature qui s’est effectuée en présence de François de Canson, maire de La Londe-les-Maures et président de MPM.

Ces conventions visent à favoriser le recrutement d’étudiants en stage et de doctorants dans le cadre de leur thèse, comme le précise Gil Bernardi, maire du Lavandou : « Elles permettront la mise en place d’un comité de pilotage pour identifier plus efficacement les chercheurs de l’Université de Toulon les plus à même de travailler sur des problématiques traitées par le SCLV telles que la pression anthropique sur les lieux touristiques et les paysages instagrammables, l’érosion des côtes et du Tombolo d’Hyères, l’urbanisme, la préservation de la posidonie et de la faune face à l’essor de la pratique nautique, la sensibilisation du grand public à la préservation des sites naturels classés en favorisant leur engagement, le biofouling, la maintenance prédictive ».

Xavier Leroux explique : « En s’appuyant sur l’interdisciplinarité des compétences, l’objectif est de répondre aux défis environnementaux grandissants du fait d’un contexte écologique méditerranéen particulièrement fragile et soumis à une pression endémique. Différents projets de recherche menés au sein de l’université sont susceptibles de répondre aux préoccupations des membres du SCLV ».
En effet, l’Université poursuit une stratégie de développement basée sur son axe identitaire « Mer et Sociétés méditerranéennes », pour s’affirmer comme une université de référence internationale dans le domaine des sciences de la mer et des technologies associées du fait de son excellence en formation, recherche et innovation.

ACTUALITE CLIMATIQUE

Avec « Maritime Horizons 2030 », projet sur 10 ans, l’UTLN entame une rupture dans le domaine de la recherche en se liant au monde socio-économique. Et, elle mène des projets au cœur de l’actualité climatique et écologique. Ainsi, le projet SPLASH est dédié au transport de microplastiques en mer et étudie le rôle joué par les plages. Ainsi encore, le programme HTMNET consiste à fournir une meilleure compréhension des interactions terre-mer permettant d’appréhender l’évolution du trait de côte liée au changement climatique par le développement d’un système d’observation sur le long terme.

Par ailleurs, le projet Sushimed participe à des recherches menées par l’IFREMER visant à connaître et développer des outils de surveillance de l’état chimique des eaux côtières, comprendre comment les substances contaminantes sont transférées dans les biofilms.

Enfin, conscients des enjeux liés à la pollution sonore, intégrée aux études d’impact environnementale au même titre que les autres sources de pollution, Frédéric Schneider et Hervé Glotin, enseignants-chercheurs à l’Université, ont organisé un colloque, en juin 2021, destiné à susciter des interactions entre les membres de cette communauté. L’ouvrage publié à la suite, « Le bruit en mer », fait une synthèse de l’état de la recherche en vue de mesurer les efforts qui restent à déployer. Il est destiné aux scientifiques, chercheurs, étudiants et enseignants, ainsi qu’aux techniciens et acteurs, publics, privés et de la société civile, impliqués ou intéressés par la question du bruit en mer.


Gilles Carvoyeur