Immo : le Covid a dopé les prix en province


Economie


10 juin 2022

Le pouvoir d’achat immobilier a globalement baissé entre 2017 et 2022

Le marché immobilier a subi d’importantes évolutions suite à la pandémie de Covid-19. Si l’attractivité des taux des crédits a permis à de nombreux Français de devenir propriétaires au cours des dernières années, le pouvoir d’achat immobilier a néanmoins globalement baissé entre 2017 et 2022.

D’après une étude de Meilleurtaux réalisée dans 18 grandes villes françaises, la surface habitable qu’un ménage peut acheter a diminué en moyenne de 10 mètres carrés en cinq ans, soit l’équivalent d’une chambre de taille standard. Ces calculs se basent sur un remboursement de crédit de 1 000 euros par mois, une capacité d’emprunt sur 20 ans et les taux moyens durant la période étudiée (1,65 % en 2017, 1,50 % en 2019 et 1,25 % en 2022).
La baisse de superficie moyenne finançable est particulièrement marquée dans plusieurs villes de province localisées dans l’ouest. Réputée pour sa qualité de vie et située à 1h30 de Paris en TGV, Angers a été prise d’assaut pendant la crise sanitaire, ce qui a participé à l’explosion du prix des logements. La capitale de l’Anjou a ainsi connu une diminution de pouvoir d’achat correspondant à 36 mètres carrés de surface habitable entre 2017 et 2022, soit le plus fort déclin de l’étude. Derrière Angers, on retrouve Rennes, Le Havre, Toulouse, ou encore Nantes, avec une baisse moyenne comprise entre 13 et 16 mètres carrés sur cinq ans.
En comparaison, la perte de pouvoir d’achat immobilier est plus modeste à Paris, soit environ 4 mètres carrés depuis 2017. Le Covid y a également fait son effet avec de nombreux urbains qui ont opté pour les villes secondaires".
Deux villes font cependant figure d’exception dans l’étude : Le Mans et Nîmes, ces dernières ayant vu leur surface moyenne d’achat augmenter de respectivement 6 m² et 1 m² entre 2017 et 2022.


Jean-Michel Chevalier