Accidents tech : situation préoccupante


Environnement


15 juin 2022

Le phénomène majoritaire est le rejet de matières dangereuses ou polluantes.

Le Bureau d’analyse des risques et pollutions industriels du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires a publié l’inventaire des incidents et accidents technologiques survenus en 2021. On peut retrouver ce document (téléchargement gratuit) dans son intégralité sur le site du ministère.

Parmi les points saillants de ce rapport, on peut noter que l’année 2021 a été « marquée par la prédominance de l’accidentologie dans le secteur des déchets, avec 269 événements recensés. Une légère augmentation est constatée par rapport à 2020 (de l’ordre de 10 %), où 245 événements étaient enregistrés dans la base de données ARIA à la même période ». L’incendie est toujours le phénomène majoritaire rencontré dans près de 83 % des cas.

La répartition des accidents est identique à celle rencontrée l’année précédente, avec les deux tiers des événements se produisant sur des centres de véhicules hors d’usage ou des centres de tri, transit, regroupement de déchets.

Les experts ont noté une diminution de l’accidentologie dans les installations de stockage de déchets non dangereux, avec une baisse marquée du nombre d’événements (39 recensés en 2021 pour 57 en 2020) avec une nette amélioration de l’alerte aux services de secours.
Mais aussi l’apparition d’événements liés à la présence de bouteilles de protoxyde d’azote dans les installations d’incinération de déchets non dangereux, l’accroissement du nombre d’accidents sur les installations de méthanisation. Pour ces événements, le phénomène majoritaire est le rejet de matières dangereuses ou polluantes (68 %), en nette augmentation par rapport à 2020.

Les conséquences environnementales apparaissent elles aussi importantes

Cette tendance, déjà observée en 2020, se poursuit. En effet, si l’on compare 2021 à la moyenne des cinq années précédentes, on constate une baisse des conséquences corporelles mais, à l’inverse, une croissance de celles sur les milieux. L’impact sur l’air et l’eau concernent deux tiers des accidents. Les produits de la combustion de substances dangereuses lors des incendies rejetés dans l’atmosphère restent majoritaires pour l’air et le rejet accidentel de polluants liquides concerne essentiellement les eaux superficielles.


Jean-Michel Chevalier