À l’Office de tourisme métropolitain (OTM), l’optimisme est de mise pour 2022


Economie


17 juin 2022

La saison touristique s’annonce bien meilleure que les deux dernières pour la Métropole Nice Côte d’Azur. Et pour le moment, les chiffres vont dans le sens d’un retour à la situation d’avant Covid-19.

"Nous espérons que cette saison sera très belle. Elle a bien commencé depuis le début de l’année, notamment pour la restauration et, aujourd’hui, les chiffres que nous enregistrons sont des chiffres tout à fait exceptionnels", a souligné Rudy Salles, président délégué de l’OTM, lors du lancement de la saison estivale le 9 juin, à la Chambre de commerce et d’industrie Nice Côte d’Azur.
Le directeur général de l’OTM, Denis Zanon, a ensuite dévoilé des "indicateurs extrêmement bons" : 77% de taux d’occupation à fin avril (contre 81% en 2019) et "déjà 85% sur la première semaine de juin".
"Le prix moyen en juin 2021 était de 86 euros et aujourd’hui on est à 182 euros sur la première semaine de juin et on a 154 euros de RevPAR (revenu par chambre disponible)". Denis Zanon a relevé que les signaux étaient favorables depuis le début de l’année : "On a fait un bon premier semestre. Les stations ont bien fonctionné, le Carnaval de Nice a eu lieu et on a eu une bonne météo, avec des records d’ensoleillement en janvier. Les vacances de Pâques ont été très bonnes. Cette dynamique proactive continue et elle tient de semaine en semaine".
En outre, Les prévisions de remplissage sont "très bonnes" : 67% pour juin, 45% pour juillet. Pour le directeur général de l’OTM, ces bons chiffres viennent du rebond du marché américain, de la relance du marché canadien et d’un retour des Britanniques "après tous les aléas : Brexit, Covid et restrictions sanitaires".

"Le tourisme est chez lui ici"

Denis Zanon et Rudy Salles : l’optimisme est de retour ! ©S.G

"On récupère cette clientèle qui a été jusqu’en 2019 la première clientèle étrangère à Nice", a-t-il indiqué. Après avoir dû s’adapter en 2020 et 2021, réorientant sa communication sur une clientèle française, l’Office de tourisme métropolitain Nice Côte d’Azur voit revenir en nombre sa clientèle étrangère, largement majoritaire en temps normal (70 % des visiteurs sont étrangers).
Rudy Salles a rappelé que le secteur touristique respirait enfin après avoir connu "deux années de galère", en étant "le secteur le plus durement touché". "Du jour au lendemain, le tourisme s’est retrouvé en activité zéro. Il a fallu tenir bon, cela n’a pas été facile pour tout le monde. Je me souviens de cette époque où beaucoup étaient en train de spéculer sur la disparition du tourisme. J’ai toujours été convaincu que l’on reviendrait à la vie d’avant, en tout cas sur le plan touristique. La population a besoin du tourisme, l’économie aussi. Et le tourisme est chez lui ici. La destination est l’une des plus prisées dans le monde" a affirmé M. Salles.
Le discours venant de l’aéroport de Nice est également rassurant au sujet de la saison estivale : "Quand je parle avec le président de l’aéroport Nice Côte d’Azur (Franck Goldnadel), il me dit que les prévisions les plus optimistes sont largement dépassées".
En 2019, il y avait eu près de 3,8 millions de passagers à l’aéroport de Nice, dont 60% de passagers internationaux. Depuis le début de l’année, ils sont déjà près de 2,8 millions, dont 52% de passagers internationaux.
Les hôteliers, restaurateurs et plagistes sont optimistes quant à la fréquentation mais s’inquiètent au sujet des recrutements. "Ils me disent tous en chœur que la grande difficulté qu’ils rencontrent aujourd’hui c’est de trouver du personnel. J’ai même discuté avec un plagiste qui a pourtant un très grand succès et qui m’a dit : Je suis obligé de fermer le mercredi parce que je n’ai pas de personnel", a confié Rudy Salles.

Nouveau département RSE

Il y a d’autres motifs d’inquiétude, avancés par Jacques Richier, conseiller municipal niçois délégué à l’Economie, même s’il reconnaît par ailleurs un "moment d’espérances". "Nous savons que les choses sont fragiles : la guerre n’est pas finie et on a un virus qui tourne toujours". Pour Charles Galbois, vice-président délégué de la CCI NCA chargé du tourisme, la crise liée au Covid "laisse indéniablement des séquelles mais le redémarrage s’annonce de très bon augure. J’ai foi en l’ensemble des acteurs de notre filière pour être à la hauteur".
Afin de préparer au mieux cette saison estivale, l’OTM a mené sept campagnes d’avant saison, en ciblant la France, l’Europe et les États-Unis.
Enfin, l’Office s’est doté d’un tout nouveau département RSE (responsabilité sociétale des entreprises), dont la première mission est, selon Denis Zanon, de "faire une cartographie des acteurs qui ont une démarche RSE sur l’ensemble du territoire, à commencer par la Métropole et l’aéroport".
"On s’est inscrit au GDS index (Global destination sustainability, classement international reconnu pour les destinations touristiques sur cette démarche RSE. Aujourd’hui, on est devancé par Bordeaux et Lyon mais cela ne va pas durer ! On a beaucoup avancé, on a fait une charte RSE et on s’est rapproché de la Métropole pour mettre en cohérence tous nos projets".

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Sébastien Guiné