15 juillet 2022
Il faudra patienter au moins jusqu’en 2040 pour la grande vitesse entre Nice et Marseille
Le chantier de la ligne à grande vitesse qui reliera Marseille à Nice en passant par Toulon (si tout va bien en 2040), est officiellement lancé depuis le 6 juillet.
"La Société Ligne Nouvelle créée aujourd’hui (le mercredi 6 juillet, ndlr) permet de sécuriser les ressources budgétaires avec la répartition suivante : 40% de la Région et des collectivités locales, 40% de l’État et 20% de l’Europe", a déclaré son président élu, Renaud Muselier, président de la Région Sud, à l’issue du premier conseil d’administration de l’établissement public nouvellement créé. Laure-Agnès Caradec, conseillère de la Métropole Aix-Marseille, conseillère municipale à Marseille et vice-présidente du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, a été élue vice-présidente de la Société Ligne Nouvelle. "L’objectif étant un début des travaux en 2024 et une livraison prévue en 2040. Ce dossier est une avancée majeure dans notre politique environnementale ‘COP d’Avance’ en développant les transports décarbonés et propres", a ajouté Renaud Muselier. Il a également loué "le travail acharné de l’ensemble des partenaires" : l’État, la Région, les Départements des Alpes-
Maritimes, des Bouches-du-Rhône et du Var, les Métropoles Aix-Marseille-Provence, Toulon Provence Méditerranée et Nice Côte d’Azur, les Communautés d’agglomération de la Dracénie Provence Verdon, Cannes Pays de Lérins, du Pays de Grasse et de Sophia Antipolis. "Nous avons mené les concertations, obtenu des décisions ministérielles et clôt l’enquête publique (17 janvier-28 février 2022) avec un avis favorable", a encore déclaré le président de la Région Sud. Le maire de Nice et président de la Métropole Nice Côte d’Azur Christian Estrosi a commenté que cette nouvelle ligne était "plébiscitée et attendue depuis tant d’années" et qu’il s’agissait d’une "annonce primordiale pour offrir une infrastructure de qualité à notre territoire".
Charles Ange Ginésy a lui aussi salué "l’unité et la détermination" des collectivités locales et de l’État pour mener à bien ce projet. "Afin d’accélérer la desserte des Alpes-Maritimes, j’ai demandé à ce que l’échéancier, initialement prévu pour une réalisation totale en 2050, soit plus efficace et ramené à 2040. Cette demande a bien été entérinée par le Conseil d’Administration", a-t-il indiqué sur Twitter.
Le projet global de la Ligne nouvelle comporte quatre phases. Le coût des phases 1 et 2 (gare TGV de Nice aéroport, réaménagement du plateau de la gare de Marseille et aménagements de la navette azuréenne entre Cannes et Nice, notamment) est estimé à 3,5 milliards d’euros.
Avec 2,5 km de voie ferrée pour 10 000 habitants, la région Sud Provence- Alpes-Côte d’Azur dispose du plus petit réseau ferroviaire par habitant de France.
Sébastien Guiné