26 juillet 2022
Pour le moment les deux fournisseurs EDF et Engie se montrent optimistes face à la crise
« Même si on est dans une situation très difficile, il y a de fortes chances que nous passions l’hiver sans délestage ». Le directeur exécutif chargé du pôle Clients d’EDF, Marc Benayoun, a exclu devant le Sénat la possibilité d’une pénurie électrique en fin d’année. Ce qui n’empêche que les prévisions de production ne sont pas au top avec beaucoup de réacteurs nucléaires à l’arrêt pour maintenance et réparation.
Pour le gaz, alors que le gazoduc North Steam 1 a été arrêté pendant dix jours pour maintenance et a repris à seulement 30% de ses capacités, le risque d’un « scénario du pire » dans les mois à venir ne peut être écarté selon l’énergéticien. Une coupure totale décidée par Moscou handicaperait surtout l’Allemagne, mais il y aurait forcément des dégâts collatéraux. Engie assure que le remplissage des réserves atteint 70% et que la diversification des approvisionnements est en cours « notamment avec la Norvège, l’Algérie et les Etats-Unis. »
Pour EDF et Engie, « les énergies renouvelables sont un moyen d’assurer notre indépendance (…) grâce à la production d’une énergie décarbonée à l’échelle locale » mais il est urgent d’accélérer la transition énergétique avec une planification progressive des actions en accord avec les régions et les collectivités locales.
Pour la production électrique, la situation pourrait s’améliorer en 2023 avec un « parc nucléaire (qui) devrait progressivement revenir à une production normale » assure Marc Benayoun.
Jean-Michel Chevalier