La lutte contre le plastique s’intensifie


Droit


2 août 2022

Transformer notre système en profondeur : tel est l’objectif de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, dont les 130 articles permettent de lutter contre toutes les différentes formes de gaspillage. L’un des objectifs de ce texte est de sortir du plastique jetable. Vaste programme !

La loi prévoit la fin de la mise sur le marché des emballages en plastique à usage unique d’ici 2040.
Pour y parvenir, des objectifs de réduction, de réutilisation et de réemploi et de recyclage seront fixés par décret.
Ces objectifs sont répartis sur quatre périodes jusqu’en 2040 pour avancer progressivement sur ce sujet et lutter contres habitudes fortement ancrées.

Ces mesures impactent en effet nos modes de consommation car nous utilisons très régulièrement des produits en plastique à usage unique : tubes de crème ou de dentifrice, bidons de lessive ou de produits ménagers, bouteilles de shampoing…

Réduire les emballages et les microplastiques

Le premier décret qui porte sur la période 2021-2025 prévoit un objectif de 20% de réduction des emballages plastiques à usage unique d’ici fin 2025, dont au minimum la moitié obtenue par recours au réemploi et à la réutilisation. Il prévoit aussi la disparition des emballages « inutiles » tels que les blisters autour des piles et des ampoules, 100% de recyclage des emballages qui ne doivent plus perturber les chaînes de tri ou de recyclage.

Plusieurs mesures avaient déjà été prises avec entrée en vigueur au 1er janvier 2022 comme l’interdiction des suremballages des fruits et légumes frais de moins de 1,5 kilogramme, l’installation obligatoire d’une fontaine à eau dans les établissements recevant du public, la disparition des sachets de thé et de tisane en plastique non biodégradable. Elles avaient été précédées par des mesures mises en application l’année précédente comme l’interdiction de la distribution gratuite des bouteilles en plastique dans les établissements recevant du public ou dans les locaux professionnels, la disparition de bouteilles « publicitaires » lors des événements sportifs ou culturels, l’installation de bacs de tri dans les supermarchés pour la collecte les emballages achetés après passage en caisse. Mais aussi les interdictions des boites en polystyrène expansé, de la fabrication et de l’importation de sacs en plastique à usage unique.

En 2023
est prévue l’interdiction de la vaisselle jetable dans les fast food pour les repas servis sur place, en 2024 l’interdiction des dispositifs médicaux contenant des microplastiques, en 2025 les lave vaisselle neufs devront être équipés de filtres à microplastiques et en 2026 interdiction des cosmétiques (crème, shampoing etc.) contenant des microplastiques.

Le combat continue !


Jean-Michel Chevalier