Les transporteurs perdent le moral


Economie


8 août 2022

La situation économique du secteur se dégrade selon la Fédération Nationale du Transport Routier

Activité ralentie, baisse de confiance, moral des chefs d’entreprise au plus bas : la situation économique du secteur se dégrade selon la Fédération Nationale du Transport Routier. Son enquête de conjoncture du 2ème trimestre met en évidence « une situation économique difficile pour le secteur à laquelle s’ajoute un moral en berne côté chefs d’entreprises ».

Ces derniers se montrent en effet «  très pessimistes  » concernant leur activité et prévoient même une régression de celle-ci au 3ème trimestre. « Une tendance qui se dégrade de façon continue depuis le début de l’année ». C’est le même constat du côté des intentions en matière d’investissements.

Le solde d’opinion qui avait progressé légèrement depuis la crise en 2020 baisse pour la 2ème fois consécutive, et se situe, de nouveau, très en-dessous de la moyenne de longue période. « Un niveau qui en dit long sur l’état de santé des entreprises et qui pourrait avoir un impact direct sur leur capacité à mener à bien la transition écologique de leurs flottes ».

Niveau historiquement bas

Le baromètre de la FNTR démontre une insatisfaction croissante des chefs d’entreprises concernant la situation de leur entreprise au fil des trimestres. Une situation à l’image des secteurs clients et fournisseurs où, selon les dernières enquêtes de conjoncture INSEE, l’activité se dégrade de façon quasi générale pour l’industrie manufacturière et le commerce de gros. Dans l’industrie automobile, l’indicateur est aussi en baisse et repasse sous sa moyenne de long terme retrouvant son niveau historiquement bas de mai 2020.

Enfin, en ce qui concerne l’emploi, l’indicateur qui mesure l’évolution des effectifs des trois derniers mois se dégrade également tout comme celui mesurant la tendance pour les trois mois à venir.
Toutefois au regard du niveau de tension en matière d’emploi sur le secteur, les difficultés de recrutement persistent.


Jean-Michel Chevalier