Au Luc-en-Provence, les travaux à Saint-Honorat, c’est parti !


Economie


23 août 2022

Le BRGM (cabinet de contrôle) a mené une expertise et rendu ses conclusions en novembre 2014.

En octobre 2014, un effondrement de bâtiments à proximité de la rue Lazare Carnot a conduit la commune à acquérir ces parcelles du centre-ville, pour mener à bien une opération de sécurisation de l’ensemble du site.

A la suite de cet événement, le BRGM (cabinet de contrôle) a mené une expertise et rendu ses conclusions en novembre 2014. Selon les premiers éléments, l’accident était dû à la porosité du matériau naturel, le gypse, et aux conséquences d’une activité d’extraction au siècle dernier, en cet endroit de la ville.

SAINT HONORAT ET RUE LAZARE CARNOT

A cette époque, la Ville a pris un arrêté municipal portant péril grave et imminent sur les bâtiments et acté une interdiction d’accès au site.

«  Cette exploitation de gypse a affecté un certain nombre de bâtiments, notamment un immeuble de huit logements, un immeuble de trois logements avec un garage, une maison individuelle de deux logements », rappelle Dominique Lain, le maire du Luc-en-Provence.

«  Par la suite, la Ville a obtenu une subvention du fonds Barnier, fonds spécialement dédié à ce type d’événements, qui a permis d’indemniser les propriétaires et d’engager les travaux de sondage, de confortement et de déconstruction des immeubles », ajoute le premier magistrat.
Depuis cette date, le site de Saint-Honorat, ainsi que la route Lazare Carnot sont fermés à la circulation.

DOSSIER COMPLEXE

Car, le dossier est complexe, compte-tenu de l’ampleur des travaux, et des galeries qu’il fallait identifier : « Nous avons souhaité que ces travaux soient réalisés dans les meilleures conditions et pour cela, nous avons réalisé des sondages, quelques semaines avant l’intervention des entreprises. La complexité réside aussi dans la nécessité de désamianter un bâtiment, situé à très grande proximité du gouffre qui s’est créé. La sécurité des équipes a nécessité, de la part de la commune, la mise en place de balises sismographiques pour s’assurer que le bâtiment ne bougeait pas  », reprend Dominique Lain.

Pour les seuls bâtiments, les travaux devraient durer 6 mois.

« En septembre, nous déconstruirons le premier bâtiment, puis en octobre, le second et le dernier bâtiment devrait être déconstruit en décembre. D’ici là, nous aurons comblé le trou. Notre volonté est de rouvrir la route Lazare Carnot à la circulation d’ici la fin du premier semestre 2023, grâce à l’aide du Département », conclut l’élu.

Il faut dire que cette réouverture est attendue depuis près de 8 ans par les habitants du centre-ville et du quartier des Vergeiras car elle permettra un allègement de la circulation au niveau du rond-point de l’Europe, principalement aux heures de pointe. Le coût de l’opération est chiffré à 1 500 000€.


Gilles Carvoyeur