"Ce qu’on aime bien faire chez nous, ce sont les éditions limitées même si ce qui nous fait vivre, c’est la blonde", explique d’emblée Cédric Allin, directeur commercial. "C’est d’ailleurs la première bière qui a été produite par Blue Coast en 2017", abonde Celina Eude, responsable marketing et communication. "Cependant, ce qui fait Blue Coast, ce qui fait tout l’art de vivre à la Blue Coast, c’est aussi tout ce qui se fait autour de cette bière blonde", développe ensuite avec appétit Cédric Allin. "Par exemple, la bière au pastis, avec du pastis de Nice. Une bière au romarin, avec du romarin qui vient du jardin des parents de notre brasseur. Une bière au piment fumé, avec un piment qui vient en grande partie du balcon de notre maître brasseur... Nos brasseurs essaient de mettre en avant tout ce qu’ils aiment. Ils se disent : et ça, on ne pourrait pas essayer de le mettre dans une bière ? Mais le truc important, c’est que cela reste une bière", assure ce fin connaisseur de boissons houblonnées. Une bière bio, qui plus est, faite avec le plus possible de matières premières locales.
Collectif
- "ce qui nous fait vivre, c’est la blonde" explique Cédric Allin. ©S.G
Blue Coast, créée par un collectif international de fondateurs, les "Blue Coasters", dont l’actuel P-DG Predrag Krupez, a d’abord souhaité bâtir une gamme solide de bières incontournables avant d’aller plus loin. "Dans l’histoire de Blue Coast, c’était évident qu’il fallait une blonde, une IPA (même si le marché n’était pas encore prêt), une bonne blanche et une bonne ambrée. Avec ces quatre bières on avait une gamme classique pour être une bonne brasserie », raconte Celina Eude. "Est venue s’ajouter à cette gamme essentielle, une blonde sans alcool parce que le marché est vraiment demandeur de sans alcool. Et dans notre culture, il était impossible de ne pas expérimenter, de ne pas faire de collaborations. C’est ce que veulent nos clients. On cherche toujours à se réinventer et à innover".
Blue Coast a ainsi collaboré avec le torréfacteur niçois Malongo pour créer deux bières au café. Et elle a aussi sorti de ses fermenteurs des bières signatures en collaboration avec deux fondateurs Blue Coasters, grands noms de la Formule 1 : une Lager avec l’Australien Daniel Ricciardo et une Session IPA avec le Britannique Jenson Button, champion du monde 2009.
Dimension internationale
"C’est ce qui rend Blue Coast assez unique pour une brasserie artisanale locale. Parce qu’on fait du local mais avec cette dimension internationale", souligne Celina Eude.
La brasserie niçoise bénéficie, comme les autres brasseries françaises, de l’engouement pour les bières artisanales, aux saveurs variées. "De manière millénaire, la France fait du vin. C’est en train d’évoluer, grâce à la globalisation. La bière de nos grands-parents n’est plus la bière d’aujourd’hui", relève Cédric Allin. "En termes d’image, cela a beaucoup évolué avec la bière artisanale", ajoute Celina Eude. "On n’aurait pas pu imaginer avoir des demandes de bar à bières pour des festivals comme le Nice Jazz ou des événements dans le yachting, car c’était exclusivement vin ou Champagne". "Et dans les grands hôtels, on voit maintenant de la bière alors qu’avant il n’y en avait pas", renchérit Margaux Buhot, responsable communication.
Aujourd’hui, Blue Coast est principalement distribuée dans les Alpes-Maritimes et dans le Var. Mais elle commence à faire son apparition dans les Bouches-du-Rhône à Marseille et on peut également la trouver à Paris, Nantes ou dans le nord. "Notre objectif c’est vraiment de continuer à nous développer sur la Côte et s’il y a des opportunités pour se développer au-delà, on les étudiera", avance Predrag Krupez.
- Cédric Allin au coeur de la brasserie ©S.G
Site web : https://bluecoastbrewing.com
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Sébastien Guiné