Emploi : Qui sont les cadres "verts" ?


Economie


30 septembre 2022

Ils sont près de 800 000 cadres privés à occuper des postes dits « verts » !

Ils sont près de 800 000 cadres privés à occuper des postes dits « verts » ou « verdissants », selon une étude récente de l’Apec qui table sur un verdissement important des emplois dans les années à venir.

Économie verte

L’économie verte, selon le Programme de l’ONU pour l’environnement, « entraîne une amélioration du bien-être humain et de l’équité sociale, tout en réduisant de manière significative les risques environnementaux et la pénurie de ressources ». D’après l’Organisation internationale du travail, 8 secteurs seront transformés en profondeur : l’agriculture, l’industrie forestière, la pêche, l’énergie, l’industrie manufacturière, le recyclage, le bâtiment et les transports.

« Des métiers qui émergent »

L’étude, publiée le 15 septembre et réalisée par la direction Données et Études de l’Apec (Association pour l’emploi des cadres), a pour titre «  L’économie verte - Des métiers cadres qui émergent ou se transforment de plus en plus ». Selon l’Observatoire national des emplois et métiers de l’économie verte, 4,4 millions de personnes font un métier vert ou verdissant, dont près de 800 000 cadres du privé.

Finalité

L’Observatoire national des emplois et métiers de l’économie verte fait une distinction entre les métiers « verts », pour lesquels « la finalité et/ou les compétences mises en œuvre contribuent à mesurer, prévenir, maîtriser, corriger les impacts négatifs et les dommages sur l’environnement », et les métiers « verdissants », dont « la finalité n’est pas environnementale bien qu’ils intègrent une dimension environnementale dans le geste métier ».

« Le verdissement va s’amplifier »

« Sous l’effet de la transition écologique, le verdissement des emplois va s’amplifier dans de nombreuses activités et entreprises, notamment pour intégrer des modes de production et de consommation moins énergivores et plus durables », souligne-t-on dans l’étude de l’Apec, qui reprend les dernières prévisions de l’Ademe, selon lesquelles près d’un million d’emplois pourraient être créés dans l’économie verte à l’horizon 2050.

17 métiers identifiés

Dans son étude, l’Apec précise avoir identifié 17 métiers « verts » parmi les 444 métiers cadres du référentiel Apec, au sein de quatre secteurs : l’ingénierie – recherche et développement (ingénieur d’études environnement, ingénieur énergies, urbaniste…) ; la production et maintenance industrielle ; le commercial, commerce et vente ; la qualité, hygiène et sécurité (directeur ou directrice de développement durable notamment).

Les profils

Les cadres du secteur privé occupant un métier « vert » possèdent, à près de 90%, un diplôme de niveau supérieur ou égal à Bac+3, contre trois quarts en moyenne. Leurs filières de formation initiale sont variées mais celles qui reviennent le plus sont l’ingénierie généraliste et l’ingénierie d’environnement-écologie. Sont également représentées : la chimie, les sciences de la vie, les sciences de la terre, du génie civil et de l’agronomie.

« Argument clé »

L’Apec avance que « la transition écologique ne représente pas que des contraintes avec des impératifs de conformité pour les entreprises. Elle constitue aussi pour elles, une opportunité pour réduire leurs coûts de consommation énergétique. (Elle) devient également un argument-clé de leur marque employeur, chaque effort de verdissement de l’activité pouvant être valorisé en externe ».

Critère de recherche

Du côté des cadres, «  l’impact social ou environnemental de l’activité de l’entreprise  » apparaît comme le huitième critère « essentiel » (avec 12 %) en cas de recherche d’emploi, après la rémunération (52 %), l’intérêt des missions (49 %), la localisation de l’entreprise (41 %), les conditions de travail (40 %), la solidité économique de l’entreprise (32 %), l’utilité des missions pour l’entreprise ou la société (23 %) et les possibilités d’évolution (22 %).


Sébastien Guiné