Les Franjynes, première entreprise conseillée par Cap Croissance


Economie


2 décembre 2022

Les Franjynes vont mieux et poursuivent leur développement, avec de nouveaux clients

Julie Meunier, fondatrice des Franjynes, est la première cheffe d’entreprise à participer à l’émission Cap Croissance, proposée par Les Petites Affiches et Initiative Nice Côte d’Azur dans le but d’aider les entrepreneurs à passer un cap et diffusée en ce moment sur la chaîne YouTube du journal.

Julie Meunier a souffert d’un cancer il y a quelques années et ne supportant pas les perruques, elle a inventé un système composé d’une frange et d’un turban ou bonnet beaucoup plus agréable à porter et très esthétique.
Après avoir réalisé une levée de fonds en 2017 et avoir breveté le système, Julie Meunier a lancé l’aventure des Franjynes afin d’offrir une alternative à la perruque aux personnes ayant perdu leurs cheveux à cause d’une alopécie, d’une pelade ou d’un accident de la vie. Initiative Nice Côte d’Azur a accompagné Julie Meunier en 2019 avec deux financements. L’accompagnement s’est poursuivi en 2021 et c’est dans ce cadre qu’elle a accepté de rejoindre Cap Croissance. Quatre experts, des bénévoles d’Initiative, l’avocate Audrey Litzler, l’experte-comptable Mariem Mimouna, ainsi que Gérard Franzin pour la partie commerciale et Sarah Fasiliabas pour la partie RSE, l’ont aidée à mettre au clair ses axes de progrès. "Cela m’a permis de consolider des choses que je savais et de confirmer mes problématiques", confie Julie Meunier, dont l’entreprise a été confrontée à un changement législatif en avril 2019, avec une loi interdisant le remboursement par la sécurité sociale de produits de santé achetés sur internet.

Pendant et après le tournage de Cap Croissance, elle s’est donné les moyens de mettre en place les conseils distillés par les experts mais elle s’est heurtée à certaines réalités.

"J’ai compris qu’il fallait que j’améliore ma marge mais ce n’est pas si simple. Et je suis allée de mésaventures en mésaventures. Il se passe toujours un truc dans la vie d’une entreprise qui t’empêche d’avancer comme tu le voudrais, à mettre en place des choses", souffle-t-elle. "Le problème, c’est que tous les entrepreneurs ont besoin de temps et manquent de temps. Pour avoir du temps, il faudrait plus de staff mais pour avoir plus de staff, il faudrait plus de chiffre d’affaires".
Mais la fondatrice des Franjynes n’est pas du genre à se laisser abattre. Toujours positive, elle attend une fenêtre plus favorable. Avec le recul, elle se rend compte que Cap Croissance lui a aussi appris à "pivoter en cas de problème".

Pour découvrir les vidéos du programme CAP CROISSANCE, c’est par ici

2022, année compliquée pour Les Franjynes

"On a passé un été très difficile avec une baisse de chiffre d’affaires énorme qui m’a fait peur", confie Julie Meunier. En cause : une inflation croissante et une nouvelle concurrence. "On ne peut pas augmenter nos prix parce que nos produits sont remboursés par la sécurité sociale. Tout a augmenté et on a baissé nos marges. On a eu une baisse du chiffre d’affaires d’à peu près 25% donc il fallait baisser les charges d’autant", explique la fondatrice, qui a dû vite réagir :" On a fermé le showroom de la rue Vernier et j’ai pris de plus petits locaux".
Julie Meunier souligne également que "Les Franjynes ont ouvert des portes et certains s’y sont engouffrés. Maintenant, on trouve des perruques en pharmacie. C’est bien pour les patients parce qu’ils ont plus de choix mais pour nous, c’est plus compliqué parce que nos clients professionnels font moins de réassort". Grâce à la réduction des charges, Les Franjynes vont mieux et poursuivent leur développement, avec de nouveaux clients. Mais tranquillement. Car la prudence est toujours de mise.


Sébastien Guiné