28 novembre 2022
2 800 personnes en plus seraient décédées cet été à la suite des trois vagues de chaleur
Santé Publique France a dressé le bilan de la canicule estivale, et il n’est pas bon. Selon ses calculs, 2 800 personnes en plus seraient décédées cet été à la suite des trois vagues de chaleur qui ont touché le pays sur une période exceptionnellement longue. Ont surtout été concernées les régions situées dans le sud du pays : Provence Alpes Côte d’Azur, Auvergne Rhône Alpes, Occitanie et Nouvelle Aquitaine.
Pour ne pas être bon, cet état des lieux est tout de même bien meilleur que celui de la canicule de 2003 qui avait provoqué le décès prématuré de 14 800 personnes en France, provoquant pour la première fois une prise de conscience politique du phénomène et débouchant sur les « plans canicules » mis en place chaque été pour protéger les populations.
En 2022, Santé Publique France chiffre à +17 % le nombre des morts imputables à la chaleur excessive qui a régné pendant des jours. Le seul Covid a fait passer de vie à trépas 900 personnes cet été, la canicule et le virus étant d’ailleurs intimement mêlés puisque concernant surtout les seniors les plus fragiles.
Si besoin était, voici donc une nouvelle preuve de l’urgence à rendre nos logements mieux isolés, à lutter contre les gaz à effet de serre responsables du réchauffement, à lutter contre les ilôts de chaleur dans les villes. Car les spécialistes de la météo sont unanimes : au cours des prochaines années, les canicules vont se multiplier et s’amplifier, au point de faire entrer celle de cet été dans la « normalité ».
Marchez à l’ombre...
Jean-Michel Chevalier