Dans le Var, l’ACSPMG, conservatrice du patrimoine


Economie


5 décembre 2022

Œuvrant depuis de nombreuses années pour la pérennisation du devoir de mémoire.

L’Association des Collectionneurs Pour la Sauvegarde du Patrimoine de la Maréchaussée à la Gendarmerie (ACSPMG) a finalisé le recensement des sépultures des militaires de la gendarmerie, morts en service, lors de l’insurrection de décembre 1851.

Le lundi 5 décembre, en présence d’Henri Banwarth, président du secteur de Hyères de l’Union Nationale du Personnel et Retraités de la Gendarmerie du Var (UNPRG), premier partenaire mémoriel de l’Association des Collectionneurs Pour la Sauvegarde du Patrimoine de la Maréchaussée à la Gendarmerie (ACSPMG) depuis sa création il y a 15 ans, s’est déroulée une cérémonie sobre pour que le devoir de mémoire ne s’estompe pas.

Défaut d’entretien, abandon, érosion du temps, le patrimoine funéraire est trop souvent méconnu et ignoré, et c’est ainsi que disparaissent des chefs d’œuvres de sculpture et d’architecture. Chaque sépulture, tombes, cénotaphes apportent des renseignements sur les défunts. Les inscriptions sur les caveaux ou plaques funéraires donnent des informations sur les familles et permettent de compléter les recherches.

« L’association participe financièrement aux projets de rénovations. Les sollicitations sont variées et concernent de nombreuses thématiques. Le devoir de mémoire est collectif et, nous nous devons de pérenniser ces actions mémorielles. De nombreux projets sont déjà en étude pour 2023 », explique Nicolas Moulin, président de l’ACSPMG et conservateur des collections patrimoniales.

NE PAS TOMBER DANS L’OUBLI

Ainsi, l’ACSPMG a recensé la totalité des sépultures, tombes, caveaux ou cénotaphes des gendarmes « Morts en service », lors de l’insurrection de décembre 1851. Ce travail de fourmie a pu être réalisé grâce au soutien et l’aide précieuse du Souvenir Français et de passionnés d’histoire, avec un grand H.

«  Au cours de cette période particulièrement troublée dans chaque département où le sang a coulé, la gendarmerie a apporté son concours pour défendre l’ordre et la loi. Il était normal de ne pas les oublier, même si l’année 1851 est lointain. Inhumés parfois avec discrétion ou avec les honneurs, ces soldats de la loi ne doivent pas tomber dans l’oubli. Pour ce travail minutieux, il fallait partir d’un point de repère historique et, hasard des recherches, c’est une tombe à Cuers qui en est à l’origine », ajoute Nicolas Moulin.

Onze sépultures au niveau national ont été recensées dont une à Cuers. Il s’agit des tombes du brigadier Lambert Augustin (Cuers), des gendarmes Langlade Antoine et Dechin Jules (Paris), du brigadier Lemeunier et du gendarme Denizeau (Montargis - Loiret), du maréchal des logis Lemaire (Lapalisse - Allier), des gendarmes Bidant et Cléret (Clamecy - Nièvre), du maréchal des logis Léotard et des gendarmes Lamm et Burguière (Bédarieux - Hérault).


Gilles Carvoyeur