La Tour-sur-Tinée était au croisement des seules voies de communication jusqu’à la fin du XIXème siècle, les chemins muletiers qui reliaient Clans, Villars sur Var et Utelle. Le hameau de Roussillon, proche des rares terres fertiles a accueilli jusqu’à 40 foyers. La construction de son église a été financée, à l’époque, par les seuls dons des habitants. Ces dernières années, la façade de l’église Saint-Barnabé et Saint-Maur de Roussillon s’est fortement dégradée. Il devient urgent de limiter les infiltrations par la façade susceptibles de dégrader l’intérieur de l’église en réalisant des travaux de restauration estimés à 140 427 €. La Région et le Département participent au projet en donnant respectivement 50 000 € et 62 000 €. Toutefois, Il reste 28 427 € à la charge de la Commune, l’appel aux dons est donc indispensable pour aider à clôturer le budget.
L’objectif de collecte est fixé à 20 000 €.
Une restauration urgente
- Eglise de Roussillion © Jean-Pierre Debernardi
Dans la basse vallée de la Tinée, l’église de Saint Barnabé et Saint Maur se situe à Roussillon, hameau de la commune de La Tour, connue pour son patrimoine classé au titre des Monuments historiques. L’église a été construite au XIXe siècle suite à l’incendie de la chapelle. Depuis la mise hors d’eau en 1978, la façade de l’église de Roussillon s’est fortement dégradée et des plaques entières d’enduits se décrochent. Un périmètre de sécurité a été établi afin de protéger les habitants et paroissiens.
Un des premiers objectifs est de limiter les infiltrations par la façade susceptibles de dégrader l’intérieur rénové en 1995. Les techniques traditionnelles de rénovation de la façade (enduits et badigeons à la chaux,
reconstitution des embrasures...) seront mises en oeuvre par des artisans, après une purge globale des enduits en place jusqu’au support pierre.
Un peu d’histoire
En 1771, l’Evêque Jacques Astesan atteste les reliques de Saint Barnabé et Saint Maur conservées dans la chapelle qui brûle au début du XIXe siècle. Pendant vingt ans, les paroissiens s’efforcent de réunir les fonds nécessaires à l’édification d’une église : les dons et legs permettent de commencer les travaux vers 1850. L’église est achevée en 1861. Les reliques sont alors transférées dans l’église avec un tableau de Saint Barnabé et un calice en argent. Le hameau a conservé autour de son église ses ruelles pavées qui mènent au moulin à huile et au four communal. A proximité, le village de la Tour situé sur un éperon rocheux, révèle l’église Saint Martin du
XIIe siècle, la chapelle des Pénitents blancs du XVe siècle. D’autres monuments sont à découvrir au fil de ruelles colorées et pavées ou au détour de sentiers, telle la chapelle de Saint Jean du XIVe siècle accessible après 1h de marche.
La mobilisation
Le projet est porté par la commune et soutenu par la paroisse Notre Dame de la Tinée. Afin de valoriser le travail traditionnel des artisans, les donateurs, les habitants et les élèves de l’école primaire du village seront invités à découvrir les différentes étapes du chantier. « Il me semble important d’associer les anciens et les habitants à l’élaboration d’un livret et des panneaux descriptifs placés sur les différents sites culturels, explique Thierry Roux, le Maire. Il faudrait une association de préservation du patrimoine pour mettre en valeur de manière vivante et partagée, les savoir-faire et les connaissances. »
Les donateurs peuvent participer à la collecte à compter du 10 décembre sur la page dédiée.
Tous les dons font l’objet d’un reçu fiscal.
Valérie Noriega