3 janvier 2023
Voici les principaux textes inscrits à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale en janvier : l’étendue du droit de visite des parlementaires dans les établissements sociaux et médico sociaux, l’institution d’une présomption de légitime défense pour les membres des forces de l’ordre, la modification du calcul de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères et une « invitation" du gouvernement à une refonte de la fiscalité locale, l’interdiction de l’utilisation de colliers étrangleurs et électriques pour les animaux de compagnie, une proposition de loi créant une aide universelle d’urgence pour les victimes de violences conjugales, un moratoire sur l’exploitation des fonds marins, une proposition de loi visant à permettre aux associations d’élus se se constituer partie civile au pénal pour soutenir un édile victime d’une agression.
Le prix de gros du gaz naturel en Europe est tombé à son plus bas niveau depuis le début de la guerre. Il est actuellement cinq fois moins cher que cet été, cette période suivant l’invasion de l’Ukraine ayant vu flamber ses cours. Les réductions de consommation – volontaires ou pas, comme avec le ralentissement de l’économie – et un hiver assez « doux » expliquent cette détente sur les tarifs. Le prix du gaz se répercutant sur l’électricité produite par des centrales fonctionnant avec cette énergie était de 240 euros le MWh le 30 décembre contre 1 000 euros à la fin août. En bout de chaîne, les consommateurs espèrent maintenant voir baisser leur « douloureuse »…
Le bouclier tarifaire qui a gelé le tarif réglementé du gaz depuis octobre dernier et de contenir la hausse de l’électricité à 4% en 2022 est prolongé par le gouvernement. Élisabeth Borne a annoncé cet automne que l’augmentation des factures sera limitée à 15 % en moyenne, ce qui est déjà beaucoup pour de nombreux ménages. Le gouvernement estime que les familles se chauffant au gaz verront leurs factures progresser de 25 euros en moyenne et celles se chauffant à l’électricité de 20 euros. Sans le bouclier, les hausses auraient été respectivement de 200 et 180 euros.
Le collectif « Médecins pour demain » qui a lancé la grève des cabinets libéraux le lendemain de Noël pour réclamer un tarif des consultations à 50 euros – soit 100 % d’augmentation – poursuit son action en incitant les praticiens en ville à poursuivre la grève. Une manifestation sera organisée jeudi entre le Panthéon et le ministère de la Santé à Paris. Mais ce mouvement est loin de faire l’unanimité dans la profession alors que le pays traverse une triple épidémie (Covid, bronchiolite et grippe) et que les urgences sont sous tension. Hier, le directeur national de la CPAM a estimé que « l’immense majorité des médecins » n’a pas suivi cet appel à la grève.
L’enquête trimestrielle de la Banque de France sur les anticipations d’inflation (définie comme la hausse de l’indice des prix à la consommation) montre qu’au quatrième trimestre 2022 la médiane de l’inflation perçue par les chefs d’entreprise se situe à 6,5 %, soit un peu au-dessus de l’indice mesuré par l’Insee pour novembre (6,2 %). Leurs anticipations à un an s’établissent à 6,0 % et celles à moyen terme - horizon 3 à 5 ans - sont nettement moins élevées à 3,0 %. Les entrepreneurs anticipent une croissance des salaires de base dans leur entreprise de 4,0 % sur la même période, stable par rapport au trimestre précédent.
Jean-Michel Chevalier