À Nice, plus d’hôtels haut de gamme pour "une destination d’excellence"


Economie


10 janvier 2023

Après l’inauguration mi-décembre de l’Anantara Plaza, nouvel hôtel 5 étoiles, d’autres établissements prestigieux, de 4 ou 5*, vont voir le jour cette année et en 2024.

"Relancer Nice destination d’excellence". L’objectif, annoncé en 2008 par un Christian Estrosi fraîchement installé dans le fauteuil de maire, a été rappelé il y a quelques jours par l’édile au cours d’une conférence dédiée aux grands projets à venir. L’idée de renouer avec le tourisme d’hiver et de faire de Nice une destination touristique de choix toute l’année était déjà présente. Le maire tenait d’ailleurs beaucoup à l’inscription de la ville au patrimoine mondial de l’UNESCO en tant que "ville de la villégiature d’hiver de Riviera".
C’est le cas depuis maintenant un an et demi et il s’agit pour Christian Estrosi d’un "joyau en termes d’attractivité". Mais attention, prévient-il, "on en sort aussi de l’UNESCO".
Au cours de cette conférence organisée le 15 décembre dans le but de confirmer le calendrier du futur Parc des congrès et des expositions (voir ci-dessous), le maire et président de la Métropole Nice Côte d’Azur a aussi redit sa volonté de continuer à construire la ville-jardin, en réalisant le prolongement de la "coulée verte" en lieu et place de l’ancien TNN, qui a presque disparu, et du Palais Acropolis, dont la démolition devrait débuter très rapidement.

2 000 emplois

"Après l’inscription de Nice au patrimoine mondial de l’UNESCO et avant nos grands rendez-vous sportifs ou culturels attendus dans les années à venir, nous avions besoin de renouer avec la grande hôtellerie. Ce trait d’union passera par la renaissance de nos grands palaces", avait-il indiqué sur Twitter le même jour, juste après l’inauguration de l’Anantara Plaza Nice Hotel, situé avenue de Verdun.
Nice compte aujourd’hui plus de 200 hôtels, ce qui correspond à environ 12 000 chambres.

À l’horizon 2025, la capitale azuréenne comptera près de 3 000 chambres d’hôtel supplémentaires, avec plus de 60 % dans des hôtels 4 ou 5 étoiles et 1 130 chambres programmées dans le seul quartier de l’aéroport. La Métropole table sur 200 millions d’euros de retombées économiques et plus de 2 000 nouveaux emplois.

En septembre, Christian Estrosi, ravi de la forte fréquentation touristique enregistrée en 2022, avait assuré ne pas vouloir pour Nice "un tourisme de masse" mais désirer aller vers un "tourisme d’art de vivre, tourné vers la culture, l’environnement" avec en modèle des destinations comme "Prague, Salzbourg ou Florence". Le maire se montre ainsi très vigilant sur l’objectif "zéro artificialisation nette". Et s’il y a de nouvelles constructions comme pour le Hilton d’Iconic à proximité de la gare Thiers, prévu pour la fin 2023, il y a aussi beaucoup de reconstructions, comme pour l’Anantara Plaza ou les hôtels du Couvent de la Visitation et du Comté de Nice, prévus en 2024.

300 000 nuitées par an pour l’activité de congrès

Le maire de Nice est formel : seules 300 000 nuitées, sur un total de 3,6 millions par an, viennent des congrès. Il assure que malgré la destruction du Palais Acropolis, qui doit débuter en janvier, et en attendant l’inauguration du futur Palais des congrès et des expositions (prévue en deux temps, en 2025 puis en 2027), 60% de ces 300 000 nuitées seront préservées, en organisant des événements au Palais des expositions ou à Nikaïa. Ce sera le cas de Studyrama (le salon des grandes écoles), du Congrès régional des meilleurs ouvriers de France, du Salon de l’apprentissage et de l’alternance, du Salon des communes et des intercommunalités et du Salon Solucop (le salon des copropriétés). Au sujet des 100 000 nuitées restantes, Christian Estrosi s’est dit confiant en énumérant les nombreux événements sportifs déjà prévus, en plus, en 2023 et en 2024 : plusieurs matches de la Coupe du monde de rugby à l’automne 2023, des épreuves des Jeux olympiques d’été de Paris en 2024 et l’arrivée – historique – du Tour de France en juillet 2024. Christian Estrosi a également évoqué des concerts d’artistes très attendus, ceux de Mylène Farmer et de The Weeknd, en juillet 2023 à l’Allianz Riviera, et a fait était d’une annonce à venir sur l’organisation de deux grands sommets internationaux, "de type G20 ou COP", d’ici 2026.
Un an plus tard, le nouveau Parc des congrès et des expositions, à la place de l’actuel MIN fleurs, devrait être pleinement opérationnel, ce qui permettra, selon le maire, "d’apporter quelque chose de plus", notamment une augmentation de 50% du chiffre d’affaires réalisé à Acropolis (20 millions d’euros en 2019), avec de bien meilleures performances environnementales.

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Sébastien Guiné