L’esprit mutualiste, c’est défendre l’intérêt collectif !


Economie


17 janvier 2023

Élu en juin 2022, Dominique Viot a pris la succession de Sandrine Falasco à la présidence de la Mutualité Française du Var.

Un défi pour cet homme de convictions qui a fait de la santé pour tous et de la solidarité son cheval de bataille.

Dans une période difficile, la Mutualité Française s’efforce de répondre aux préoccupations de nos concitoyens et de proposer des solutions pour rompre l’isolement, garantir l’accès à la santé pour tous et créer du lien entre les personnes.

Dominique Viot, président de la Délégation départementale de la Mutualité Française, répond aux questions des Petites Affiches du Var.

Au niveau régional, que représente la Mutualité Française ?

Dominique VIOT. Elle représente 150 mutuelles et 3 millions de personnes adhérentes. Que ce soit au niveau régional ou départemental, nous nous efforçons de développer nos actions en faveur de l’amélioration de la santé et du bien-être de chacun.

Personnellement, j’ai travaillé trois ans auprès de Sandrine Falasco, notre ancienne présidente, et je souhaite poursuivre son action. Sandrine est aujourd’hui secrétaire générale de l’Union Régionale de la Mutualité. Elle m’a fait confiance durant ces années, en insufflant une dynamique. Une dynamique que je souhaite accentuer en mobilisant et en impliquant encore plus de personnes dans nos actions, comme les représentants des mutuelles adhérentes mais aussi les élus locaux, les communes, les CPTS, etc. Enfin, je tiens à remercier Cyril et Sarah, qui œuvrent au quotidien pour la réussite de notre mission.

Quel est votre parcours ?

DV. Enseignant spécialisé pour un public adolescent en difficulté, je suis détaché de l’Éducation nationale à la MGEN où j’ai exercé la fonction de directeur dans le Gard. Installé dans le Var depuis 5 ans, je suis toujours en fonction à la MGEN sur un poste de délégué départemental. J’ai rapidement rejoint la Mutualité au niveau local pour poursuivre mon engagement militant. Aujourd’hui, j’occupe le poste de président de la délégation départementale de la Mutualité Française du Var, et je suis également président de la Commission Animation du Mouvement et Influence (CAMI) au sein de l’Union Régionale de la Mutualité Française.

Quel est le rôle de la Mutualité Française ?

DV. C’est un regroupement de la plupart des mutuelles santé en France. Au niveau national, cela représente plus de 500 mutuelles et près de 38 millions de personnes adhérentes. Nous sommes ainsi le porte-parole d’un Français sur deux dans le domaine de la santé. On peut comparer la Mutualité à une force syndicale. Au service de la santé et du bien-être des Français, nous travaillons auprès du grand public mais également des parlementaires, des pouvoirs publics, des représentants des professions de santé et des usagers. Au niveau du public, nous assurons des actions de prévention, de sensibilisation et de promotion dans tous les domaines qui touchent à la santé des Français. Nous sensibilisons le public à l’importance d’avoir une mutuelle complémentaire. Nous distinguons les mutuelles qui ne font pas de recherche de profit et les assurances privés. Au niveau des parlementaires, nous réalisons un travail de lobbyiste afin de développer l’équité et l’égalité de l’accès aux soins, par exemple, nous attachons une grande importance à la notion de territoire dans cette démarche pour réduire les déserts médicaux. C’est une lutte capitale que nous nous attachons à développer. C’est le sens de l’esprit mutualiste.

Comment définir l’esprit mutualiste ?

DV. L’esprit mutualiste, c’est défendre l’intérêt collectif. Être au plus près de chacun. N’oublier personne. C’est cet esprit qui nous anime et qui nous motive au quotidien dans nos actions. En outre, les mutuelles illustrent la performance d’un modèle d’entreprendre qui allie responsabilité économique, plus-value sociale, engagement militant et gestion démocratique. Elles incarnent depuis leurs origines les valeurs de gouvernance démocratique, de non-lucrativité et d’utilité sociale. Les adhérents sont ainsi à la fois les bénéficiaires et les propriétaires de leur mutuelle. Les spécificités de ce modèle sont garanties par le Code de la Mutualité. Le rapport de décembre 2014 de l’Institut Montaigne (Concilier démocratie et efficacité économique : l’exemple mutualiste) met en exergue les spécificités des mutuelles et leur capacité d’adaptation en période de crise. En pleine crise du modèle capitaliste, l’économie sociale et solidaire a mieux résisté à la crise économique que l’économie conventionnelle.


Gilles Carvoyeur