Les Amis du Dixmude préparent le 100ème anniversaire de la tragédie


Economie


18 janvier 2023

99 ans après la tragique disparition du dirigeable et de son équipage, l’histoire de Cuers-Pierrefeu reste liée à ce tragique événement.

Le 21 décembre 1923, le Dixmude a sombré au large de la Sicile, et 50 hommes, équipages et passagers, ont péri dans la catastrophe. En mémoire à cette tragédie, un imposant monument, inauguré en 1927, est érigé face à la base de Cuers-Pierrefeu. Classé au patrimoine culturel, il permet de ne pas oublier cette tragédie. « Leur souvenir vivra en ceux qui continuent leur œuvre ». Cette devise, gravée dans la plaque de marbre apposée sur l’aile de granit, demeure à jamais présente.

Daniel Baert répond aux questions des Petites Affiches du Var.

Depuis quand êtes-vous président ?

Daniel BAERT. Depuis 2016. Lorsque mon prédécesseur Pierre Saulnier a évoqué sa démission en raison de son âge, il m’a sollicité pour lui succéder. Étant donné que j’ai effectué mon service militaire sur le porte-avions Clemenceau, et que je suis fils et petit-fils de marin, il m’a semblé naturel de reprendre le poste de président.

Depuis quand votre association existe-t-elle ?

DB. L’association existe depuis 1992. Nous participons aux cérémonies organisées par la Marine nationale, notamment avec la BAN de Hyères. Depuis quelques mois, nous sommes en relation avec l’Espace Tradition de l’Aéronavale (ETAN) à Hyères. Il est dirigé par le capitaine de frégate (ER) Frédéric Dejardin. Nous allons prêter des documents et objets nous appartenant pour une exposition permanente.

Quels sont les membres du bureau ?

DB. Le bureau est composé de son président, du trésorier Alain Maurin, de Françoise Thomas, secrétaire et porte-drapeau, et de Nicolas Moulin, chargé des relations publiques. L’association maintient le lien avec l’Aéronautique navale et pérennise le devoir de mémoire, en organisant des conférences et des expositions.

Qui est Étienne Ducreux ?

DB. Étienne Ducreux est l’un des fondateurs de l’association avec Robert Tissier, Roger Lelong et l’abbé Aubert. Il a contribué avec ses recherches à un travail d’archives très complet sur cette histoire liée à Cuers et Pierrefeu. Il est la mémoire vivante de l’association.

Actuellement, le monument est en pleine réfection ?

DB. Le monument, érigé à la mémoire des victimes du dirigeable Dixmude, a été nettoyé par une entreprise spécialisée et, il sera éclairé par les couleurs du drapeau national. Un système qui diffusera de la brume sera installé. L’environnement du monument sera piétonnier et retrouvera son charme d’antan.
Le nettoyage a mis en exergue les inscriptions gravées sur le socle avant du monument, ceux des graveurs et de l’architecte.

En 2023, c’est le centenaire de cette tragique disparition ?

DB. Pour le centenaire de la disparition du Dixmude, plusieurs projets sont à l’étude en collaboration avec la Municipalité. Je peux vous indiquer qu’une exposition sur les dirigeables aura lieu de septembre à décembre 2023 à l’ETAN de Hyères.

A NOTER...

Chaque troisième jeudi du mois de décembre, les Amis du Dixmude et la Municipalité commémorent la disparition du dirigeable et de son équipage.

En mémoire aux disparus, une messe a été célébrée par le père Benoît Charles, en l’église Saint-Jacques-le-Majeur, en présence des représentants de la Marine nationale, des autorités civiles et militaires, des porte-drapeaux, des représentants des associations patriotiques et des descendants des familles des marins (le Conseil municipal de Pierrefeu, le conseiller départemental, les associations (Souvenir Français, Anciens combattants, ACSPMG, 1722ème section de la Médaille militaire), Frédéric Dejardin (Capitaine de frégate ER, responsable Espace Tradition Aéronavale de Hyères), gendarmerie de Pierrefeu-du-Var). Un détachement en arme du Porte-Hélicoptère Amphibie (PHA) Dixmude était également présent. Puis, le cortège s’est rendu à la salle Malraux où Daniel Baert, président de l’association, et Patrick Martinelli, maire, ont prononcé les discours, suivis des dépôts de gerbes. Enfin, les élèves du groupe scolaire Anatole France et du CMJ ont lu les noms des membres disparus de l’équipage.


Gilles Carvoyeur