Soyez fiers d’être Craurois et fiers de vivre à La Crau !


Economie


24 janvier 2023

Christian Simon, le maire de La Crau, a rappelé qu’il avait confiance en l’avenir.

Lors de la cérémonie des vœux, Christian Simon, le maire de La Crau, a rappelé à ses invités qu’il avait confiance en l’avenir. De nature optimiste, il s’est engagé dans la vie publique, sans retenue, sans calcul, et en toute transparence. Depuis sa première élection en 2008, le maire de La Crau tente modestement, d’améliorer les conditions de vie des habitants ce qui est le moteur de son engagement.

Il explique : « Avec lucidité, regardons dans le rétroviseur. Oh non, pas de triomphalisme, ce n’est pas le genre de la maison. Tout n’est certes pas parfait, et ne le sera, par ailleurs, jamais. Il nous reste encore du pain sur la planche. Mais, qui aujourd’hui peut nier, que la Crau s’est embellie, s’est structurée, s’est animée ? Croyez-moi, nous allons persévérer, encore et encore, avec la même motivation, le même engouement, et la même énergie. Cette énergie qui nous pousse, à ce que vous soyez fiers d’être Craurois. Fiers d’y vivre, d’y être scolarisés, ou d’y pratiquer un sport ».

En préambule, sans grande surprise, le premier a commencé par le fait d’actualité majeur de 2022, notamment le conflit Ukrainien, dramatique pour les populations impliquées.

CONSEQUENCES DE LA GUERRE EN UKRAINE

« Et j’enfonce une porte ouverte, en vous disant qu’il a aussi pour conséquence chez nous, une augmentation significative des tarifs d’achats de carburant, d’approvisionnement en gaz, et en électricité. C’est la double peine, puisque nous sommes concernés, d’une part, en tant que particuliers, et, d’autre part, comme contribuables, car les collectivités territoriales sont impactées. La commune doit inévitablement pouvoir chauffer et éclairer les écoles, ou les installations sportives, préparer les repas de cantine, entretenir son patrimoine, ou encore permettre à la police municipale, de continuer de circuler jour et nuit, et sept jours sur sept. Cette flambée avait été anticipée par le maire, en optimisant le fonctionnement des services communaux, et en établissant un budget prévisionnel en hausse. Cependant, ces mesures ont été insuffisantes pour couvrir les coûts réels. Le bilan financier de l’exercice 2022, fait apparaître, des augmentations dépassant des prévisions déjà pessimistes ».

Sur le même sujet d’actualité, le maire a poursuivi : « Nous nous devons d’aller au-delà, pour tenter d’amortir la hausse de la facture énergétique de notre ville. Nous avons testé en ce sens, une nouvelle mesure : l’extinction dans les quartiers périphériques de 1 400 points lumineux équipés d’horloge, sur les 3 000 que compte la commune, tout en sanctuarisant les axes principaux, et les secteurs sous vidéoprotection. En ce début d’année 2023, l’économie d’énergie concerne près de 50% de notre parc de points lumineux. Nous poursuivons les réflexions, avec ENEDIS et la Métropole Toulon Provence Méditerranée. Il s’agit de définir les futurs investissements, nécessaires à l’individualisation de la gestion de l’éclairage public, à plus long terme ».

Dans le même esprit, la Ville a réduit les illuminations de Noël, tout en conservant un minimum de féerie, liée à cette période de fêtes. Sujets et guirlandes lumineuses ont été concentrés sur les hypers centres de La Crau et La Moutonne, ainsi que les entrées de ville (...).

« Les conséquences actuelles en matière de consommation d’énergie, ne se limitent toutefois pas seulement à l’état de notre porte-monnaie. L’impact environnemental est devenu indéniable, et la météo de ces derniers mois, nous a rappelé qu’en matière de sobriété énergétique, les politiques publiques devaient aller plus vite, et plus loin  », a assuré l’élu.

Par ailleurs, l’année 2022 a permis aux services techniques, d’avancer sur une série de pré-études, portant sur l’installation d’ombrières photovoltaïques, sur des parkings publics, et sur la rénovation énergétique des écoles, et de l’Hôtel de Ville.

« Les orientations prises par la municipalité, en termes d’environnement et de qualité de vie, ont été consacrées par l’obtention par la Ville du label 3ème fleur, décerné par le comité régional des « Villes et Villages fleuris ». L’embellissement et l’amélioration de notre cadre de vie, restent une ligne directrice de notre politique, y compris dans les travaux de voirie entrepris. Sur cette seule année, 180 arbres ont été plantés sur nos espaces publics. Et nous allons continuer ».

ARRET DE LA DISTILLERIE

Pour clore le chapitre environnemental de 2022, le maire a souhaité évoquer un événement considérable pour la ville, marquant la fin d’une époque, en l’occurrence l’arrêt de l’activité de la distillerie La Varoise. En effet, le 18 février, le préfet du Var l’a informé de son arrêt définitif, au 1er mai 2022, sur la demande de sa société gestionnaire Grap’Sud.

«  Cette information a généré des avis partagés. Les vieux Craurois ont pu penser, qu’il s’agissait d’un bout de leur histoire commune avec La Crau, qui disparaissait. Les agriculteurs, nombreux sur notre territoire, que c’était un morceau de l’identité agricole de la ville, qui s’en allait. Quant aux riverains, que c’était une bonne chose, au regard des nuisances olfactives subies. Trop souvent confondue avec la cave coopérative qui produit le vin, il faut se souvenir qu’outre sa fonction pourvoyeuse d’emplois, la distillerie a eu une utilité non contestable pour la filière viticole du grand Sud-Est, en traitant les marcs, les lies, et les vins, issus des productions. J’ai toujours considéré, que son utilité ne pouvait justifier des atteintes à notre environnement, à l’image de la commune, et à la qualité de vie des Crauroises et des Craurois. Aussi, en 2008, dès mon élection, je n’ai eu de cesse d’engager un dialogue avec ses responsables, accompagné par les services de l’État, ainsi que par l’association La Crau Environnement. L’ambition de notre équipe était de pousser à la mise aux normes des installations, afin de réduire les nuisances olfactives. Ce qui a été accompli. Et, de pousser le groupe à réaliser les investissements nécessaires, afin de transformer le site en site touristique exemplaire, avec des façades et des installations modernes et réhabilitées, comme il en existe dans d’autres régions de France, ou en Italie. Malheureusement, la marche était vraisemblablement trop haute, et ces investissements n’ont jamais été engagés.

Le devenir du site, qui appartient au groupe Grap’Sud, est actuellement en phase de réflexion » (...).


Gilles Carvoyeur