Prison et libération « sous contrainte »


Droit


9 février 2023

Depuis le 1er janvier, les détenus condamnés à moins de deux ans de prison peuvent bénéficier, de plein droit, d’une libération sous contrainte trois mois avant la fin de leurs peines. Conditions : disposer d’un hébergement, ne pas avoir commis de fautes disciplinaires pendant leurs détentions. Sont cependant exclus de cette mesure les auteurs de violences conjugales, les violeurs, les agresseurs de personnes détenteurs de l’autorité publique.

Cet aménagement « humanitaire » laisse cependant perplexes un certain nombre de magistrats sur le sens des peines prononcées et même sur le profil des libérables, puisque les trafiquants de drogue pourront bénéficier de cette disposition. Si elle contribuera à soulager, un peu, des prisons surpeuplées, cette disposition ne saurait exonérer la classe politique de ses responsabilités.

La région niçoise, par exemple, attend toujours la construction d’un nouveau centre pénitentiaire, inscrit sur la « liste prioritaire » mais qui tarde à se réaliser. Beaucoup le réclament, mais de préférence dans la commune d’à côté...


Jean-Michel Chevalier